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Affaire Benalla : clash à l'Assemblée, la commission d'enquête vole en éclat
Clash à l'Assemblée Nationale, ce jeudi, les députés Les Républicains et France Insoumise suspendent leur participation à la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, tout comme les communistes et les socialistes.

Dernier épisode en date dans l'affaire Alexandre Benalla, les députés Les Républicains et France Insoumise suspendent leur participation à la commission d’enquête parlementaire, tout comme les communistes et les socialistes. Tous reprochent à l'Elysée de "torpiller" les travaux de la commission. Ils dénoncent une parodie, un sabotage, une mascarade.
Guillaume Larrivé, co-rapporteur, claque la porte
Jeudi, au quatrième jour des auditions, le co-rapporteur de cette commission, le député Les Républicains Guillaume Larrivé, a démissionné entraînant derrière lui le reste de l'opposition. A l'origine de ce clash rarissime, le refus de la présidente, la députée En Marche Yaël Braun-Pivet, d’auditionner un certain nombre de protagonistes de l’affaire Benalla, notamment des membres de l'Elysée comme le secrétaire général Alexis Kholer, alors qu'il a été entendu au Sénat. Pour Les Républicains, la majorité détourne l'attention en ciblant seulement la police. « Seuls les députés La république en marche rejettent ces demandes. Je les appelle à cesser de bloquer les travaux de notre commission d’enquête » s’était agacé Guillaume Larrivé sans avoir été entendu. Le député LR de l'Yonne affirme dans une interview au Figaro "qu'Emmanuel Macron veut étouffer ce qui est une affaire d'État. Les députés En marche! sont aux ordres du président de la République. Ils ont décidé de torpiller la commission d'enquête. Ils bâclent la rédaction d'un vrai-faux rapport, dont les conclusions ont déjà été écrites à l'Élysée. Je n'en serai évidemment pas la caution".
Les auditions se poursuivent
Malgré ce boycott de l'opposition, les auditions devraient tout de même se poursuivre. Pierre Leleu, commandant d’unité de la CRS 15 de Béthune, jamais entendu, est convoqué ce vendredi. La présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet se montre inflexible " Nous sommes un Parlement qui remplit ses missions de contrôle, nous ne recevons d’ordre de personne !"