Coronavirus : Renaud Muselier craint "une expédition punitive" en PACA
Renaud Muselier, le président de Région, monte au créneau suite aux propos du professeur Delfraissy qui appelle le gouvernement à prendre des décisions "difficiles" pour lutter contre la propagation du virus. Renaud Muselier ne veut surtout pas dit-il un reconfinement de la région.
Il craint le pire et avant même le Conseil de défense qui doit se tenir ce vendredi et qui pourrait annoncer de nouvelles mesures restrictives Renaud Muselier hausse le ton. Le professeur Delfraissy, président du Conseil scientifique a déclaré que le gouvernement allait "être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles" dans les huit à 10 jours, évoquant une situation inquiétante notamment en région PACA. Une déclaration qui n'a pas vraiment plu à Renaud Muselier qui ne veut surtout pas que la région subisse des mesures très restrictives.
Rien n'a encore été annoncé, mais Renaud Muselier préfère anticiper : "Pendant la première la crise du Covid, monsieur Delfraissy a dit quand même beaucoup de bêtises. Nous n'avons jamais apporté de polémique parce que quand il y a une crise, il ne faut jamais le faire. Je l'invite à une certaine mesure, il y a aujourd'hui une situation qui mérite une attention toute particulière, bien entendu, mais nous ne pouvons pas supporter un nouveau confinement. Il n'est pas question de l'accepter. "
"Toute décision prise au plus haut niveau de l'État doit être juste, équilibrée et mesurée pour être acceptée. Je demande au gouvernement de ne pas re-confiner la région PACA" - Renaud Muselier
Et si les regards sont tournés vers la région PACA, c'est parce que la propagation du virus connaît une accélération importante. Dans les hôpitaux le personnel soignant commence à tirer la sonnette d'alarme : selon l' Agence Régionale de Santé, le nombre de patients en réanimation a presque doublé en une semaine (86 au 8 septembre contre 40, le 1er septembre, 539 personnes sont hospitalisées.
Renaud Muselier ne nie pas la situation dans la région, mais il estime qu'elle est sous contrôle : "On a un taux d'incidence qui est plus important que le reste de la France, mais nous avons pris des dispositions pour dépister, isoler pour traiter 800 personnes par jour. Nous avons une machine qui permet d'avoir des résultats en 20 minutes. On fait plutôt mieux qu'ailleurs".