Coronavirus : fermer les écoles serait inutile selon la cheffe du service infectiologie du CHU de Nice
Alors qu'Emmanuel Macron doit prendre la parole ce mercredi soir pour annoncer un durcissement des mesures, la question des écoles se pose. Mais tous les médecins ne souhaitent pas leurs fermetures.
Le président va devoir trancher. Sous la pression des soignants il faut décider de nouvelles mesures de restrictions. Véronique Mondain est cheffe du service infectiologie à l'hôpital l'Archet à Nice. Elle évoque une situation préoccupante : "Après une diminution qui avait permis un petit peu d'espoir ces derniers jours, on s'aperçoit que l'épidémie remonte. Et c'est vrai que cette barre fatidique des 400 personnes hospitalisées qu'on a cru pouvoir atteindre la semaine dernière, s'éloigne, on est remonté aujourd'hui à 410, 420 à 425. Parallèlement, il y a le taux d'incidence, qui avait aussi pas mal chuté et qui remonte".
Pour quelle raison l'épidémie repart ?
L'infectiologue a son explication : "Que ce soit le couvre feu, que ce soit les week-ends de confinement, ils ne sont pas vraiment adéquats finalement. Donc, il doit rester des endroits et des poches de circulation, des personnes un petit peu moins strictes sur les gestes barrières qui sont à l'origine de cette circulation virale" explique Véronique Mondain.
Faut-il des mesures plus strictes ?
Véronique Mondain explique qu'un confinement comme on l'a connu au printemps dernier n'est pas souhaitable car l’acceptabilité n'est pas bonne.
"On a le mot liberté au premier mot de notre devise. Donc, on n'est pas sur cette ligne de fonctionnement"
Faut-il dans ce cas fermer les écoles ?
L'infectiologue n'est pas si catégorique : "Les écoles où on a fait trois mille tests et finalement, chez les petits, en primaire, on a un taux d'incidence 10 fois moindre que chez les adultes. Est ce que vraiment, c'est là que se fait l'enjeu de la circulation virale?" se demande Véronique Mondain.