Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Crack à Paris : des élus interpellent Emmanuel Macron sur une "situation inacceptable" et lancent une pétition

Par

Près de trois mois après l'installation des usagers de crack porte de la Villette, à la lisière de Paris, des élus, dont les maires d'Aubervillers et de Pantin, communes limitrophes, s'adressent à Emmanuel Macron "en dernier ressort" face à une "situation inacceptable", et signent une pétition.

Le mur érigé sous le périphérique parisien, censé limiter le déplacement des consommateurs de crack vers Pantin et Aubervilliers Le mur érigé sous le périphérique parisien, censé limiter le déplacement des consommateurs de crack vers Pantin et Aubervilliers
Le mur érigé sous le périphérique parisien, censé limiter le déplacement des consommateurs de crack vers Pantin et Aubervilliers © AFP - Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le 24 décembre, cela fera trois mois que les consommateurs de crack ont été déplacés porte de la Villette, à l'extrême-nord de Paris. "Trois mois qui tombent le 24 décembre, quelle détestable ironie !", écrivent les élus de Seine-Saint-Denis et de la capitale dans une pétition, adressée au président Emmanuel Macron. "Trois mois de pluie, de boue, de désespoir sanitaire et social. Trois mois que personne ne sait à qui s’adresser pour résoudre cette situation."

Publicité
Logo France Bleu

"Nous nous adressons à vous en dernier ressort, n’ayant reçu aucune réponse à la situation dramatique qui se déroule depuis des mois au square de la Porte de la Villette", regrettent Bertrand Kern, maire socialiste de Pantin, Karine Franclet, maire UDI de Pantin, et François Dagneau, maire socialiste du 19e arrondissement, demandent au président et à l'Etat _"__de prendre en charge ces personnes [les consommateurs] pour les soigner._ Nos villes, nos territoires, nos départements, nos régions, n’ont ni les moyens ni les compétences de piloter les politiques de santé publique indispensables face à la toxicomanie ni de venir à bout des trafics", constatent les élus.

Les signataires rappellent par ailleurs le drame survenu fin octobre, lorsqu'une femme avait été retrouvée morte par overdose dans le camp de toxicomanes installé au bord du boulevard périphérique. "Si ces personnes avaient été prises en charge médicalement et socialement, nous n’aurions peut-être aucune mort à déplorer", regrettent les maires. 

Lors du déplacement des consommateurs de crack de Stalingrad vers la porte de la Villette, le 24 septembre, les autorités avaient évoqué une solution "temporaire".

Publicité
Logo France Bleu