Départementales en Mayenne : la gauche promet de ne pas faire une campagne anti-Richefou, enfin presque
La gauche citoyenne et écologiste se met en ordre de marche pour les élections départementales en Mayenne, avec l'ambition de détrôner Olivier Richefou, l'actuel président centriste du Département, qu'elle raille pour sa gestion et sa gouvernance.
Jamais la gauche n'a dirigé le département de la Mayenne. A deux mois des élections départementales, prévues les 20 et 27 juin, elle démarre sa campagne pour tenter de décrocher une victoire qui serait historique.
Vous ne nous entendrez pas sur Olivier Richefou pendant cette élection, ce n'est pas notre état d'esprit.
Le rassemblement de la gauche citoyenne et écologiste a présenté ce mardi 27 avril ses binômes dans les trois cantons de Laval, juste devant, et c'est évidemment symbolique, les locaux du Conseil départemental. Plusieurs adjointes et adjoints du maire Florian Bercault se lancent dans cette nouvelle aventure politique dont le premier d'entre eux, Bruno Bertier, pressenti pour devenir président du Département en cas de succès.
Gouverner d'une autre manière ce département
Il ambitionne de changer la gouvernance du Département. Un homme seul qui décide de tout tout seul, ça ne peut pas fonctionner, une critique de la gestion d'OIivier Richefou : "Notre campagne ne sera pas ciblée contre l'équipe sortante, nous présentons un projet pour gouverner d'une autre manière ce département. Les électeurs ne comprendraient pas qu'on parte dans une campagne stérile et politicienne, contre tel ou tel, ce n'est pas à la hauteur. Il faut une gouvernance moins verticale. Nous souhaitons réaliser un travail collectif, pas incarnée par une personne mais par une équipe".
La campagne des élections départementales en Mayenne avait démarré sur un coup de théâtre et un coup sur la tête d'Olivier Richefou, au début du mois de mars. La sénatrice centriste Elisabeth Doineau avait claqué la porte et quitté la majorité sortante. Une rupture fracassante. Elle aussi, comme Bruno Bertier, avait critiqué le mode de gouvernance du patron de l'exécutif départemental.