Des Ligériens en grève de la faim pour la taxation européenne des transactions financières
Des Ligériens soutiennent l'eurodéputé Pierre Larrouturou dans sa grève de la faim pour la taxation des transactions financières. Ils s'organisent pour que chaque jour 7 militants observent aussi un jeûne. Ils se retrouvent en silence tous les midis sur la place Jean-Jaurès de Saint-Étienne.
Ce mardi 11 novembre, à Saint-Étienne place Jean-Jaurès, vous avez peut-être aperçu une vingtaine de personnes tournant en rond en silence pendant leur heure de sortie quotidienne de confinement. Il s'agit de militants d'Alternatiba Saint-Étienne et d'Attac Loire sud qui veulent attirer l'attention sur la grève de la faim de l'eurodéputé Pierre Larrouturou.
L'élu européen a cessé de s'alimenter le 28 octobre pour défendre la taxation des transactions financières, taxe qui pourrait se faire au niveau européen si tous les pays se mettent d'accord lors du prochain sommet des chefs d'État de l'UE en décembre. Le projet européen prévoit de taxer les ventes d'actions et autres produits financiers à hauteur de 0.1%, ce qui permettrait de rapporter en moyenne 55 milliards d'euros au budget communautaire.
Temps fort annoncé ce samedi
Chaque jour, ils s'organisent pour que sept personnes observent elles aussi un jeûne plus ponctuel en soutien à Pierre Larrouturou et rendre l'engagement de cet européen plus visible localement. Sept c'est aussi le nombre d'années pour lesquelles l'Union européenne décide des grandes lignes de son budget. "Si ça n'est pas décidé en décembre, ce sera fait pour sept ans", insiste Philippe Pupier. Ce salarié agricole de Saint-Genest-Lerpt a lui décidé de faire une grève de la faim de plusieurs jours, son expérience personnelle du jeûne lui permettant de le faire sans mettre sa santé en danger. Samedi 14 novembre, il sera à nouveau place Jean-Jaurès à 12h30 pour une action qui se voudra plus forte tout en étant compatible avec les règles du reconfinement.
"J'ai commencé une grève de la faim depuis lundi..." Philippe Pupier.
"De l'argent pour le climat, la santé et l'emploi"
Bénédicte est elle professeure des écoles à la retraite. Elle a prévu de ne pas manger mercredi, ni jeudi, tout en ayant déjà observé une grève de la faim tout aussi ponctuelle la semaine dernière. "C'est tellement injuste que tous nos achats soient taxés, et que les transactions financières elles ne le soient pas", explique-t-elle en substance (...). L'argent permettrait de financer des actions pour le climat, la santé et l'emploi", espère cette membre d'Alternatiba.
"Cette cause est tellement grave et tellement juste..." Bénédicte