VIDÉO - Des militants d'extrême-droite s'introduisent au conseil régional d'Occitanie
Un incident s'est produit à l'ouverture de la séance plénière du conseil régional d'Occitanie à l'hôtel de Région à Toulouse ce jeudi 25 mars. Des militants de l'Action Française, un groupuscule d'extrême-droite ont cherché à s'introduire dans l'hémicycle.
Ce jeudi 25 mars, en début d'après-midi, la présidente de la région Occitanie ouvrait l'assemblée plénière des conseillers régionaux à l'hôtel de Région à Toulouse. Huit membres de l'Action Française ont essayé de rentrer dans le bâtiment. D'après les commentaires des vice-présidents Kamel Chibli (sports) et Nadia Pellegifue (économie), l'intrusion a été assez violente.
Plusieurs personnes ont tenté de faire irruption dans l'assemblée. Ils avaient avec eu une banderole : "Islamo-gauchistes, traîtres à la France". Le service de sécurité du conseil régional les a empêchés de pénétrer dans l'hémicycle. Il n'y a pas eu de blessé.
Je condamne fermement cette action violente de la part de ces militants d'extrême droite. Les séances du conseil régional sont un temps démocratique important qui engage la collectivité pour soutenir les habitants et les territoires. La violence et les agressions n'y ont pas leur place. (...) Face à l'extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et ne cèderai à aucune pression, d'où qu'elle vienne. - Carole Delga dans un communiqué immédiat
L'élue commingeoise a précisé qu'elle allait porter plainte.
Des complices parmi les élus régionaux ?
La vice-présidente Nadia Pellefigue précise à France Bleu Occitanie que les huit militants d'Action Française sont apparemment entrés sans effraction. Ils auraient donc bénéficié de complicité de personnes accréditées. Deux des huit activistes ont été arrêtés.
Des rapports houleux avec l'extrême-droite
En janvier, des militants d'un autre groupuscule, depuis dissous en conseil des ministres, Génération Identitaire, avait tenté un coup de communication en menant une soi-disante opération anti-migrants dans les Pyrénées. Ils s'étaient postés dans le Luchonnais, au col du Portillon, qui n'est pourtant pas un lieu de passage reconnu des clandestins entre la France et l'Espagne. Carole Delga avait, avec d'autres élus locaux, demandé l'intervention de l'État. Le ministre de l'Intérieur lui-même a lancé la procédure de dissolution de Génération Identitaire.
Carole Delga entretient par ailleurs des relations houleuses avec le Rassemblement National au sein-même du conseil régional. En 2017, elle avait elle-même enlevé le micro à un élu Front National qui invectivait la gauche. La présidente avait ensuite porté plainte pour menaces de mort. En septembre dernier, la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi de la socialiste confirmant sa condamnation pour discrimination envers la commune de Beaucaire (Gard), dirigée par un maire RN.