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Discorde entre plusieurs écoles et une collectivité du sud des Cévennes : "les enfants sont privés de repas"

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Depuis la rentrée scolaire, un nouveau règlement a été voté par la Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises. Des règles bien plus strictes sur le paiement de la cantine et l'inscription à la garderie. Les parents d'élèves contestent ce climat anxiogène, sans aucune tolérance.

Une classe d'école primaire (illustration) Une classe d'école primaire (illustration)
Une classe d'école primaire (illustration) © Radio France - Dimitri Morgado

Le dialogue est rompu entre la Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises et les cinq écoles de la collectivité. Depuis la rentrée scolaire, un nouveau règlement sur le périscolaire -garderie et cantine-, a été mis en place. L'objectif : régler les problèmes d'irrégularités et d'impayés. Mais l'absence de tolérance met une grande majorité des parents dans un état de stress et d'anxiété important selon leurs délégués.

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Des enfants privés de repas ou refusés à la garderie

Parmi les nouvelles règles, l**'obligation de payer avant de pouvoir accéder à la cantine** ou de s'inscrire pour la garderie maximum jusqu'au dimanche soir avant la semaine concernée. 

Dans l'idée, les parents d'élèves ne sont pas contre un peu plus de rigueur. Romain Moreau représente ceux de l'école de Cazilhac : "On est à peu près d'accord pour dire qu'il y a eu des abus pendant longtemps. Mais aujourd'hui entre le 'tout est permis' et le 'rien n'est toléré', on aurait aimé trouver un juste milieu."

Les situations peuvent devenir très anxiogènes pour les parents, les enfants et les instituteurs. Désormais lorsqu'un enfant n'a pas été correctement inscrit à la cantine, ou s'il y a un bug informatique "car ça arrive aussi" affirme le délégué des parents, l'enfant n'a pas accès à la cantine. 

Une situation aberrante pour Romain Moreau : "S_oit l'enfant est mis dehors et on prévient les parents sur le moment pour venir le chercher, ou alors_ une institutrice le prend sous son aile et le nourrit en partageant son repas ou en lui payant quelque chose, ce qui n'est pas du tout son rôle !"

Il l'affirme que ce ne sont pas des cas rares. Dans l'école de Cazilhac, cela arrive environ une fois par semaine.

Même constat avec la garderie, si l'enfant n'est pas prévu à la garderie, il est mis dehors à 17h. 

"C'est une question de responsabilité"

Le président de la Communauté de Communes, Michel Fratissier n'en démord pas : "La loi ne me couvre pas. Imaginez qu'il se passe quelque chose de grave dans l'école. Comment fait-on ? C'est la faute du président de la Communauté des communes ou est ce que c'est la responsabilité du parent qui n'a pas bien inscrit son enfant ?"

"Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Moi, je l'ai prise. Ce n'est pas facile, ce n'est pas populaire, mais c'est nécessaire." Michel Fratissier, président de la Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises.

Il l'affirme : il a tenté de prévenir et de dialoguer avec les parents d'élèves. "Pendant un an, on a téléphoné à des centaines de personnes, à des familles pour qu'elles puissent remplir leurs dossiers et pour qu'on puisse prévoir le personnel et que ma responsabilité soit couverte. J'ai envoyé 65 lettres recommandées. Vous savez combien j'ai eu de réponses ? Une seule", explique-t-il.

De leur côté, les parents d'élèves demandent plus de souplesse et d'humanité. "Pour l'instant, il n'y a absolument pas de construction d'un projet pédagogique et périscolaire ensemble", déplore Romain Moreau. 

Le 25 novembre prochain, une rencontre est prévue entre les parents d'élèves et le président de l'Intercommunalité pour faire des retours sur ce nouveau règlement. Michel Fratissier assure qu**'il envisagera d'ajuster la règle pour les parents aux horaires toujours changeants.** "Mais, sur les cinq écoles, il y a 950 enfants, prévient-il, ça ne pourra pas être 950 cas exceptionnels."

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