Élections départementales : l'absence de l'UDI de la Loire crée des remous dans le parti
Quand la gauche présente un front uni pour les prochaines élections départementales de la Loire, l'union du centre et de la droite, elle, est un échec. L'UDI ne soutiendra pas la majorité et ne présentera pas de candidat. Plusieurs sources mettent en cause l'attitude du président Lionel Boucher.
Alors que l'opposition de gauche, dans la Loire, vient d'annoncer faire front commun pour les prochaines élections départementales, le 20 et 27 juin prochain, le centre et la droite ne sont pas parvenus à un accord, comme indiqué ce weekend par l'UDI. Le parti centriste ne présentera pas de candidat et ne soutiendra pas non plus la majorité départementale. Plusieurs sources parlent d'un conflit devenu personnel pour le président de l'UDI, Lionel Boucher
Silence radio à l'UDI depuis le communiqué
Depuis le communiqué envoyé samedi à la presse, dans lequel l'UDI dit brièvement sa décision pour les départementales, impossible d'obtenir d'autres explications de la part des cadres du parti. Denis Chambe renvoie au communiqué et au principe de responsabilité, détaillé dans le communiqué : "le risque [réel] de voir entrer, pour la première fois, le Rassemblement National au Conseil départemental".
Pourtant il y a moins de deux mois sur notre antenne, le président Lionel Boucher claironnait l'objectif : présenter des candidats coûte que coûte, même en l'absence d'accord avec LR : "la démocratie, elle peut aussi s'exprimer. Et si nous n'arrivions pas à trouver un juste accord, et que nos idées ne pouvaient être portées, nos candidats seraient candidats."
Un désaccord devenu personnel pour le président de l'UDI
Officieusement, deux sources nous l'assurent : le rétropédalage viendrait d'un conflit devenu personnel pour le président de l'UDI. Lionel Boucher n'aurait pas obtenu de la majorité de se présenter dans le canton stéphanois qu'il briguait.
S'il fragilise l'UDI, ce désaccord est bien loin de déstabiliser Georges Ziegler, ancien membre passé chez Les Républicains en 2018, et actuel président du département. Bien au contraire : "tant pis, chacun prend ses responsabilités, commente-t-il. Moi, j'ai beaucoup d'amis à l'UDI. Je pense que leur soutien m'est acquis." Une assurance à toute épreuve et surtout la conscience d'être, dans les négociations, celui qui pèse le plus. Le président de l'UDI a tenté, mais le coup de pression n'a pas marché.