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En visite en Haute-Vienne, le premier secrétaire du PS veut "faire émerger des idées, avant de voir qui les incarnera"

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Le Premier Secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure sera à Boisseuil, près de Limoges, ce jeudi soir pour rencontrer les militants PS de Haute-Vienne. A quelques heures de ce rendez-vous il confie, sur France Bleu Limousin, son état d'esprit et ses ambitions pour le parti.

Olivier Faure, le Premier secrétaire du parti socialiste vient à la rencontre des militants haut-viennois ce jeudi
Olivier Faure, le Premier secrétaire du parti socialiste vient à la rencontre des militants haut-viennois ce jeudi © Maxppp - Frédéric Speich

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, vient en Haute-Vienne ce jeudi soir pour prêcher la bonne parole auprès des militants et sympathisants socialistes. Il était aussi ce matin l'invité d'Alain Ginestet sur France Bleu Limousin.

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Qu'allez vous dire ce soir aux militants de Limoges, ville longtemps tenue par le PS et qui avait basculé à droite en 2014 ?

Je souhaite leur dire que le XXIème  siècle sera celui de la gauche, j'en ai la conviction profonde parce qu'en réalité ce qui se produit aujourd'hui sous nos yeux c'est l'effondrement de ce que produit le néo-libéralisme. On le voit au niveau européen, au niveau national et il y a donc besoin aujourd'hui de retrouver une gauche de conviction, une gauche à la fois vraiment  à gauche, vraiment réaliste, mais qui permettent aux français de se figurer un autre chemin.

C'est compliqué en ce moment de "retrouver la gauche", de motiver les troupes au PS ?

Je crois que ça l'a été pendant quelques mois, ça a été très difficile. Nous avons connu une défaite historique, mais il y a aujourd'hui une volonté à nouveau d'en découdre et une volonté de retrouver justement cette gauche qui a longtemps inspiré notre pays. Le modèle social sur lequel nous reposons aujourd'hui est en réalité l'oeuvre de tous ceux qui nous ont précédé et qui ont permi aujourd'hui d'avoir une société dans laquelle on vit plutôt mieux qu'ailleurs dans le monde. Je pense donc qu**'il y a aujourd'hui une volonté de retrouver cette gauche là, qui sait où elle va et a pour objectif de mettre l'économie au service de l'humain et pas l'inverse. **

Est-ce que le PS est toujours audible aujourd'hui, alors que les sondages le créditent de 5 à 8% d'intentions de vote pour les européennes ?

Laissez les sondages où ils sont. Nous sommes à neuf mois de l'échéance, personne n'a en tête l'élection européenne et personne ne sait quelles sont les offres distinctives. Nous ce que nous allons produire dans ce débat, c'est une offre alternative. On nous explique aujourd'hui que nous n'aurions le choix qu'entre ceux qui sont pro-européens d'un côté et de l'autre, les nationalistes. La vérité est heureusement plus complexe. Nous sommes pro-européens, nous pensons que nous ne pouvons pas résoudre les grandes questions comme la question climatique ou celle de la mutation du travail sans passer par un ensemble assez vaste qui est l'union européenne. Mais, ceci posé, nous ne sommes pas pour l'Europe telle qu'elle fonctionne aujourd'hui. Nous allons donc produire des choses simples qui vont permettre de comprendre qu'une autre voie est possible. Cette offre là peut créer la surprise.

Ce soir vous serez en terre limousine, terre d'élection de François Hollande que certains disent prêt à se repositionner pour 2022. Est-ce votre sentiment ? Est-ce que c'est possible et souhaitable ?

Il y a beaucoup de gens qui spéculent et ils devraient être enseignés par l'histoire récente. Quatre ans avant, personne ne sait jamais quelle figure finira président de la République. Donc vouloir dès à présent lancer un débat sur qui, quoi, quand, comment, etc, me paraît totalement illusoire. Si nous voulons être dans une situation d'être alternant, ça suppose d'abord de commencer par les contenus. Je sais bien que c'est plus exigeant, que vous me direz que ça passe forcément par une incarnation, mais à force de personnaliser la vie politique, on en a tué l'intérêt. Moi je veux faire exactement l'inverse, commencer par les idées, les propositions. Ensuite, nous trouverons forcément celui ou celle qui permettra de l'incarner et à ce moment-là nous verrons qui ce sera. Pour la dernière présidentielle, six mois avant on disait que ce serait Alain Juppé. Quatre mois avant, c'était François Fillon. Finalement ça a été Emmanuel Macron, donc ça devrait nous calmer les uns et les autres sur notre capacité à anticiper des mouvements d'opinions qui interviendront de toute façon très tardivement. commençons donc par dire aux français ce que nous voulons faire avec eux, c'est la meilleure façon de les convaincre.

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