A Florange, le maire socialiste Philippe Tarillon tombe dès le premier tour
lundi 24 mars 2014 à 0:45 Par Aymeric Robert, France Bleu Lorraine Nord
Coup dur pour le combatif maire de Florange, Philippe Tarillon, qui ne franchit même pas le premier tour. Alors qu'à Hayange qui abrite les haut-fourneaux d'ArcelorMittal, c'est le candidat du Front national, Fabien Engelmann, qui arrive en tête.
"Déception et surprise" : ce sont les deux premiers mots qui viennent dans la bouche de l'ex-maire PS de Florange, au micro de France Bleu Lorraine.
Philippe Tarillon a souvent accompagné le combat des ouvriers d'ArcelorMittal, mais il aura aussi été comptable et solidaire de la politique gouvernementale. Avec 42, 7% des suffrages, il arrive nettement derrière le candidat UMP, Michel Decker, élu dès le premier tour avec 57,63%.
"Incontestablement, le national a beaucoup pesé , analyse l'ex-maire socialiste. Sans doute aussi la façon dont a été perçu le résultat du conflit ArcelorMittal, à tort de mon point de vue, comme un échec et une trahison. L'électorat de gauche ne s'est pas mobilisé. Peut-être considérait-on que c'était gagné d'avance, que j'étais favori. J'avais dit que ce n'était pas le cas. malheureusement, j'ai eu raison."
Philippe Tarillon : "Je n'ai pas l'intention de me retirer de la vie politique"
"J'estime que j'ai beaucoup servi cette ville de Florange, j'ai bien l'intention de continuer, dans l'opposition à Florange et dans, j'espère, une majorité de gauche dans la communauté d'agglomération. Je n'ai pas du tout l'intention de me retirer de la vie poilitique."
A Hayange, commune limitrophe sur laquelle sont installés les hauts-fourneaux éteints d'ArcelorMittal, Fabien Engelmann est lui ravi. L'ex-cégétiste-NPA reconverti aux valeurs frontistes explique qu'il a mené "une campagne propre" . Il lance un appel aux abstentionnistes : "il y a une vraie dynamique, les gensont envie d'une alternative."
Le sort d'Hayange dépendra en partie de la position de la candidate du Parti ouvrier indépendant (POI), Anne-Catherine Lévecque, qui avec 14% des voix peut se maintenir au deuxième tour et provoquer une quadrangulaire avec le PS et l'UMP. "Les diviseurs porteraient une énorme responsabilité ", prévient Philippe Tarillon.