François Hollande contraint d'annuler une conférence à Science Po Toulouse : "Cela me coûte"
L'ancien chef de l'Etat était à Toulouse, ce jeudi, pour dédicacer son dernier livre. La conférence qu'il devait tenir à Science Po a été annulée pour des questions de sécurité.

Il a donc dû se contenter d'une séance de dédicaces. François Hollande est en plein promotion de son dernier livre, Répondre à la crise démocratique. Il a ainsi signé les ouvrages d'une soixantaine de Toulousains, ce jeudi, à la librairie Privat. Mais l'ancien chef d'Etat avait aussi initialement prévu de tenir une conférence à l'institut d'études politiques de Toulouse, qui a dû être annulée, pour des raisons de sécurité.
La préfecture de Haute-Garonne avait en effet prévenu l'IEP de risques de perturbation par des étudiants. Ce que regrette l'ancien président de la République. "C'est toujours dommage [d'annuler une conférence], quand on peut s'adresser à des étudiants qui s'intéressent précisément à ces questions-là : la politique, les institutions, la démocratie, explique François Hollande. J'aurais bien voulu répondre à toutes leurs questions. Mais l'administration a considéré qu'il y avait des risques d'intervention, que la sécurité même des étudiants n'était pas assurée."
C'est mon rôle de répondre à toutes les questions, y compris les plus difficiles, délicates, voire même désagréables. — François Hollande
"Je me plie à ce genre de contraintes, mais ça me coûte, ajoute-t-il, parce que ce que je veux faire c'est transmettre, c'est mon rôle d'ancien président que de m'adresser à tous ceux qui ont vocation à être les responsables de demain. Cela fait partie du rôle que j'ai joué et que je continue à exercer."
Déjà le 12 novembre dernier, François Hollande avait dû annuler en dernière minute une conférence à l'université de droit de Lille. Une centaine de personnes avaient pénétré dans l'amphithéâtre où devait se tenir la conférence, après l'immolation par le feu d'un jeune étudiant lyonnais, scandant notamment "Hollande assassin", ou encore "la précarité tue, tous responsables". Certains manifestants avaient même déchiré des pages du livre de l'ancien président.