Voitures de police incendiées : Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, en visite éclair dans la Loire

Le ministre de l'Intérieur est arrivé à Firminy peu avant 17 heures, avec une demi-heure de retard sur son programme initial. Il a été accueilli par le maire de Firminy, Julien Luya mais aussi par les maires voisins de l'Ondaine : Cyrille Bonnefoy (La Ricamarie) et David Fara (Le Chambon-Feugerolles).

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"On ne va pas être impressionnés parce que quelques voyous ont décidé de brûler des véhicules de police devant un commissariat" - Gérald Darmanin

C'est une visite éclair puisque le ministre n'est censé passer que trois heures dans la Loire. Visite symbolique aussi : le premier flic de France à la rencontre des policiers de Firminy dont les véhicules ont été incendiés à deux reprises , les 12 et 14 décembre dernier. Au-delà du soutien, les policiers de l'Ondaine attendent des actes face à leurs problèmes chroniques de sous-effectifs. 

"On ne va pas être impressionnés parce que quelques voyous ont décidé de brûler des véhicules de police devant un commissariat" a-t-il déclaré à son arrivée à Firminy, soulignant "l'excellent travail" des effectifs de police du commissariat de Firminy qui ont "doublé le nombre d'interpellations pour trafic de drogue, en une année, dans cette circonscription de police". 

"Un quart des effectifs ont été augmentés ici dans cette circonscription de police" - Gérald Darmanin

Interrogé sur la question chronique des sous-effectifs, Gérald Darmanin a répondu qu'il y avait déjà eu une "augmentation des effectifs dans ce commissariat puisque, grosso modo, dans le quinquennat du président de la République, c'est une quinzaine de policiers supplémentaires, soit un quart des effectifs, qui auront été augmentés ici dans cette circonscription de police" selon le ministre de l'Intérieur. 

Des problèmes chroniques de sous-effectifs

Pas sûr que cet argument convainque les syndicats de policiers qui soulignent que ces quinze arrivées ne compensent pas les mutations et départs en retraite et que l'Ondaine reste sous dotée en policiers.

Cette pénurie de troupes est aussi dénoncée par le maire de Saint-Étienne, seconde étape de cette visite éclair ministérielle. Gaël Perdriau, qui avait réagi récemment à la violente agression d'un commerçant, estime qu'il faudrait cent policiers nationaux supplémentaires pour assurer la sécurité dans sa ville. 

Des renforts attendus à Saint-Étienne

Gérald Darmanin, reçu par Gaël Perdriau en fin d'après-midi à l'hôtel de ville, assure comprendre son inquiétude. "J'ai été maire, dit-il. Je sais qu'on a besoin de policiers et quand on est maire, on demande toujours plus d'effectifs, c'est bien normal et je l'entends." Le ministre rappelle que depuis le début du quinquennat Macron, Saint-Etienne a vu arriver une cinquantaine de policiers supplémentaires. Il convient néanmoins qu'il faut faire plus. "C'est pour cela, affirme-t-il, _qu'on augmente les effectifs et c'est pour ça que nous avons encore l'année prochaine deux mille policiers et gendarmes formés qui sortiront dès le mois de mars des écoles de police et gendarmerie." S_elon le maire Gaël Perdriau, qui s'est exprimé dans un communiqué publié ce jeudi soir, la promesse de cent policiers nationaux supplémentaires, annoncés en 2016, sera bien tenue. Pour commencer, une vingtaine d'agents arrivera en 2022 et les suivants d'ici 2024, le temps qu'ils soient formés au sein de l'école de police.

Le ministre de l'Intérieur termine sa visite par une visite du commissariat central de Saint-Étienne, en cours de réhabilitation. Il doit rencontrer notamment, à huis-clos, une équipe de la brigade anti criminalité (BAC).