Grâce au Brexit, la région Centre Val-de-Loire récupère un député européen
Il était 13ème sur la liste Europe Ecologie Les Verts lors des élections européennes de mai 2019 : le Blésois Claude Gruffat devient député européen ce samedi. C'est la conséquence du Brexit et du départ définitif des eurodéputés britanniques : "en soi regrettable", estime-t-il.

C'est le jour J pour le Brexit : ce vendredi 31 janvier, à minuit heure française, le Royaume-Uni quitte l'Union européenne. Dans un premier temps, rien ne change, le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles communautaires pendant une période de transition censée s'achever fin décembre - le temps de boucler une nouvelle phase de négociations commerciales qui s'annonce délicate avec l'Union Européenne... Mais le Brexit a tout de même un effet immédiat : le départ des eurodéputés britanniques, remplacés par 27 nouveaux députés européens.
La France récupère ainsi 5 sièges supplémentaires. Et parmi ces nouveaux élus, un habitant de Blois : Claude Gruffat, qui était 13ème sur la liste Europe Ecologie les Verts. Il deviendra officiellement député européen à compter du 1er février.
Le Brexit est très regrettable, moi là-dedans je ne suis qu'un épiphénomène"
Paradoxalement, il ne se réjouit pas forcément de son arrivée au Parlement de Strasbourg : "C'est très regrettable que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, insiste Claude Gruffat, que France Bleu Orléans avait rencontré en juin dernier_. Très regrettable d'abord pour les Britanniques, parce que je pense que leur économie va en souffrir. Mais c'est aussi regrettable pour l'Europe, parce que l'Europe perd un grand pays... Alors, là-dedans, l'arrivée de députés européens supplémentaires et ma modeste personne, c'est un épiphénomène. Sur un plan strictement politique, l'histoire du Brexit, c'est vraiment dommage."_
Il n'empêche que pour Claude Gruffat, c'est la fin de 8 mois d'incertitude pendant lesquels il aura été une sorte de "député fantôme". "Je n'aime pas ce terme, s'amuse-t-il, car ce n'est pas un fantôme qui sera envoyé au Parlement de Strasbourg, mais un vrai militant !"
Je veux soutenir les acteurs de terrain dont ne soucie pas assez la sphère politique"
Militant, Claude Gruffat l'est en effet depuis plus de trente ans, en faveur de l'agriculture biologique notamment. Il a ouvert en 1993 son premier magasin bio à Blois ; il adhère un an plus tard au réseau Biocoop dont il assure la présidence pendant 15 ans, de 2004 à mars 2019. A 62 ans, Claude Gruffat va donc faire son entrée sur la scène politique, avec son tout premier mandat d'élu : "Je pense qu'il y a de nombreux acteurs de terrain qui œuvrent pour un autre monde, moi dans l'alimentation bio, mais bien d'autres gens dans bien d'autres domaines liés à la transition énergétique, dans les transports, etc ; et la sphère politique, je trouve, ne nous soutient pas beaucoup. Et moi je choisis de faire partie dorénavant de la sphère politique pour soutenir ces initiatives."
Preuve qu'il a décidément changé de statut, Claude Gruffat avait été épinglé en juillet dernier par le Canard Enchaîné pour avoir tenté d'obtenir une augmentation de 34% de sa rémunération comme président de Biocoop en décembre 2017, souhaitant la faire passer de 95 000 € à 127 000 € brut par an. Augmentation que le conseil d'administration avait refusée.
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