Fin de vie : "Paulette voulait que son geste contribue à faire bouger les lignes", selon Marie-Guite Dufay
Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, était l'invitée de France Bleu Besançon mardi 9 mars, pour réagir à la mort de Paulette Guinchard par suicide médicalement assisté.

"L'émotion ne doit pas être la base de la réflexion, mais elle doit la pousser, réagit Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, quelques jours après la mort de Paulette Guinchard. Derrière l'émotion, il y a cet exemple qui est à même de faire comprendre à chacun qu'il y a aujourd'hui un manque dans le système de droit". Atteinte d'une maladie incurable depuis plus de 10 ans, l'ancienne députée du Doubs a choisi de mourir par suicide assisté.
"Paulette était une militante des soins palliatifs, mais elle se heurtait à un manque de la loi Léonetti concernant sa maladie, le cas dans lequel elle était", poursuit Marie-Guite Dufay, l'une de ses amies depuis 40 ans. Je ne veux pas relancer le débat, je veux témoigner. Paulette voulait que son geste contribue à faire bouger les lignes".
Les conditions de la mort nécessitent un débat autant que les conditions de la vie
Alors que le Sénat et l'Assemblée nationale se penchent sur la question de la fin de vie, la présidente de la région Franche-Comté estime que "la loi doit évoluer". "Je ne suis pas en mesure de dire comment, de quelle façon car le débat est très complexe, philosophique. Mais oui, la loi doit évoluer parce que Paulette aurait aimé pouvoir partir dans le cadre de la loi française", ajoute l'élue.
ÉCOUTEZ : Marie-Guite Dufay, invitée de France Bleu Besançon.