VIDÉO - À Montpellier, Jean Castex demande aux préfets d'étendre au maximum l'obligation de porter un masque
En visite ce mardi au CHU de Montpellier, le Premier ministre Jean Castex a demandé aux préfet d'élargir l'obligation de porter un masque et a annoncé la prolongation jusqu'au 30 octobre de l'interdiction des événements de plus de 5.000 personnes.
"Si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique." Jean Castex était en visite ce mardi après-midi au centre hospitalier universitaire de Montpellier avec Olivier Véran, le ministre de la Santé.
La situation liée à l'épidémie se dégrade
"Depuis deux semaines la situation évolue dans le mauvais sens : 2.000 cas par jour contre environ un millier il y a trois semaines. Le seuil de vigilance, qui est atteint quand on enregistre plus de 20 cas pour 100.000 habitants, sera atteint cette semaine au niveau national, et plusieurs départements se situent déjà un niveau d'alerte de 50 pour 100.000 habitants."
Le Premier ministre a également souligné que "le nombre d'hospitalisations et d'admissions en réanimation repart à la hausse. Vingt-cinq nouveaux clusters sont identifiés chaque jour contre environ 25 il y a trois semaines. Tout cela est préoccupant".
"La lutte contre le virus ne sera gagnée que d'une seule manière : la prévention, le port du masque, le respect de l'isolement quand cela est nécessaire. Sur tous ces plans, je fais le constat d'une moindre vigilance, d'une moindre solidarité. À la faveur de l'été, des vacances, on observe d'avantage de rassemblements", déplore Jean Castex.
Vers une extension du port du masque
Le Premier ministre va donc demander aux préfets "d'étendre le plus possible l'obligation du port du masque" en public. Un port du masque devenu obligatoire depuis ce mardi dans tout le centre historique de Montpellier, ainsi que dans plusieurs autres communes de France.
Jean Castex annonce aussi la prolongation jusqu'au 30 octobre de l'interdiction des événements de plus de 5.000 personnes.
Une visite au CHU de Montpellier diversement appréciée
Plusieurs médecins ont eu trente minutes pour présenter le dispositif mis en place au CHU de Montpellier pendant la crise du coronavirus. Ils en ont profité pour insister auprès du 1er ministre sur la nécessaire rénovation du CHU "on lui a expliqué qu'on a un hôpital vétuste" explique le Professeur Vincent Le Moing, du service des maladies infectieuses et tropicales qui estime que "c'est une bonne chose pour Montpellier que le 1er ministre se soit rendu à Montpellier". Le professeur Samir Jaber, du service réanimation et directeur médical de crise sur les territoires insiste sur le fait que "l'hôpital a des besoins en matériel et en personnel, de tout le personnel, que ce soit médical, non médical ou administratif".
Il nous a pris pour des cons - Magali, technicienne de laboratoire
"il nous a pris pour des cons, estime une technicienne de laboratoire, on l'a vu arriver en hélicoptère mais pas un bonjour et il est parti directement aux urgences. Nous, on est les petits personnels de l'hôpital qu'on n'entend jamais et on aurait aimé se faire entendre une fois et on n'a même pas pu". son collègue est d'accord et ajoute "nous sommes directement concernés la mise en place de ces nouveaux tests, on a déjà été confronté, à la 1ère vague, à un manque de matériel et de personnel, quid de tout ça".
la visite de Jean Castex au CHU de Montpellier diversement appréciée par le personnel