L'accueil mitigé d'Agnès Buzyn par les électeurs parisiens
Sur un marché du 14e arrondissement, la candidate LREM à la mairie de Paris a reçu un accueil assez mitigé des électeurs. Si certains lui ont assuré leur soutien, d'autres lui ont reproché d'avoir quitté son poste de ministre de la santé en pleine crise de l'hôpital public.
C'est au pied de la tour Montparnasse que la candidate La République en Marche (LREM) à la mairie de Paris Agnès Buzyn a tracté ce samedi, sur le marché Edgar Quinet (14e arrondissement).
L'accueil est assez mitigé pour la nouvelle candidate du parti présidentiel. Agnès Buzyn va vers les commerçants et les clients, tracts à la main. Beaucoup de poignées de main, quelques "bravo" de la part des passants et surtout pas mal de "Bon courage" récoltés par l'ancienne ministre de la santé, qui s'est lancée dans la course à la mairie de Paris il y a à peine une semaine, après le renoncement de Benjamin Griveaux.
"Il va y avoir un effet Buzyn"
Michel, qui vote dans le 6e arrondissement, avait déjà prévu de donner sa voix à LREM. La candidature d'Agnès Buzyn confirme son choix : "Griveaux c'est du passé, Buzyn c'est l'avenir !"
Et les quelques semaines avant le premier tour du scrutin n'inquiètent pas cet électeur : "_Il va y avoir un effet Buzyn_, elle est beaucoup plus connue que Benjamin Griveaux. Quatre semaines pour une campagne éclair, ça suffit ! Je vous rappelle qu'à la présidentielle de 1995, Edouard Balladur était donné nettement devant Jacques Chirac... Regardez le résultat."
D'autres n'avaient pas prévu de voter LREM, mais c'est finalement la candidature d'Agnès Buzyn qui les a convaincus. C'est le cas de Francisco, électeur du 14e arrondissement, qui évoque "le dynamisme" d'Agnès Buzyn.
"Elle a fait le bon petit soldat, elle aurait dû rester au ministère"
Sur le marché, pas un mot de l'affaire Griveaux et de la diffusion des vidéos sexuelles qui lui sont attribuées. Mais parmi les badauds, certains reprochent à Agnès Buzyn d'avoir quitté le ministère de la santé. C'est le cas de Muriel, habitante du 14e arrondissement : "Agnès Buzyn a fait le bon petit soldat : elle a répondu aux ordres du président de la République. C'est une médecin de formation, elle devait rester au ministère de la santé, l'hôpital public est en crise, le personnel souffre. Elle n'a rien à faire à la mairie de Paris."
Prochaine étape pour la candidate Agnès Buzyn : la présentation de son programme ce dimanche 23 février.