La cour des comptes dresse un bilan plutôt flatteur de la gestion budgétaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Ce rapport de la cour des comptes examine les trois dernières années de fonctionnement budgétaire de l’ensemble des régions françaises depuis les fusions de janvier 2016

Baisse des dépenses de fonctionnement, baisse de l’endettement, augmentation de son épargne et progression de son investissement, la région Auvergne-Rhône-Alpes serait, selon ce rapport, la région française la plus performante en matière budgétaire. Une situation qui donne un grand sourire à son président Laurent Wauquiez, dans sa présentation, il n’y va pas par quatre chemins, pour lui "Auvergne-Rhône-Alpes est sans doute la région la mieux gérée de France".

Il faut dire que rapport publié lundi par les juges de la rue Cambon à de quoi lui faire tourner la tête. Depuis 2016 qu’il est président de la région, il a baissé les dépenses de fonctionnement de 11,5 %, meilleur résultat français. Auvergne-Rhône-Alpes est également la première région pour l’augmentation de son épargne nette, +121 %. La région a également fait baisser sa dette de 6,4%, seule la Normandie fait mieux. Enfin, elle a augmenté son investissement de 78%, là encore première sur le podium des régions.
La réalité est sans doute beaucoup plus contrastée. Son opposition depuis trois ans monte au créneau pour dénoncer l’abandon de pans entiers de l’économie sociale, solidaire et environnementale. C’est sur ces baisses de subventionnement que reposent notamment les économies de fonctionnement qui sont à la base des bons chiffres du rapport.

Jean François Debat, le porte-parole des élus de gauche à la région ne conteste pas les bons chiffres publiés par la Cour des comptes, mais il critique la façon dont le président Wauquiez a réduit certaines subventions à la formation des chômeurs, aux actions dans les quartiers, la baisse des aides culturelles ou encore aux association environnementales régionales.
"La baisse de la dépense comme un objectif politique, c'est un choix politique que je conteste. L'enjeu, ce n'est pas la stabilité financière de la région , l'enjeu, c est ce que l'on fait avec l'argent public, quelles sont les priorités et sur ce point nous divergeons totalement entre Laurent Wauquiez et moi."
Plusieurs dossiers ont également pris pas mal de retard celui des TER trains régionaux, l’internet à haut débit n'est pas encore la règle partout. Enfin, le dossier de la réduction des déserts médicaux là encore est loin d’être un vrai succès.