La permanence d'Edouard Philippe au Havre une nouvelle fois dégradée : une plainte est déposée
En marge d'un rassemblement dénonçant l'utilisation par le gouvernement de l'article 49-3 dans le projet de loi contre la réforme des retraites, la permanence d'Edouard Philippe au Havre a été taguée et dégradée.
La permanence d'Edouard Philippe, Premier Ministre et candidat à l'élection municipale au Havre a été dégradée et taguée ce samedi 29 février. C'est la troisième fois depuis le début de la campagne. Ces dégradations ont eu lieu en marge d'un rassemblement organisé suite à l'utilisation de l'article 49-3 de la Constitution par le gouvernement. Cet article permet au projet de loi sur la réforme des retraites d'éviter les débats à l'Assemblée nationale pour être adopté plus rapidement.
La façade du local a été fissurée, plusieurs tags ont été inscrits, des pierres ont été jetées, une voiture garée devant a subi des jets d’œufs et a eu sa vitre brisée... Selon l'équipe d'Edouard Philippe, trois militants étaient présents dans le local pendant les dégradations. Information démentie par la CGT qui assure qu'il n'y avait personne.
Sur le local, on peut lire : "49°3 : Philippe prend la fièvre", "Mettons-le en quarantaine" ou "Déni de démocratie".
Une plainte sera déposée a annoncée Agnès Firmin Le Bodo, candidate sur la liste d'Edouard Philippe, qui dénonce "une tentative d'effraction" et qui affirme qu'il y a "déjà eu une tentative d'effraction" la nuit dernière, entre vendredi 28 et samedi 29 février. La députée Agir précise "les deux premières fois, la tolérance a été de mise mais là, il est temps de dire halte à la violence ; la tolérance a ses limites face à des réactions antidémocratiques"
Un défilé de plus d'une centaine de personnes selon la CGT, est parti de l'hôtel de ville du Havre samedi 29 février au soir avant d'arriver devant la permanence.