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Les coulisses de la visite de Jean Castex à Dijon

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Une visite ministérielle est toujours un évènement particulier à couvrir pour la presse, tant l'organisation de ces déplacements est millimétrée. Celle de Jean Castex à Dijon, samedi 21 novembre, n'échappe pas à la règle, mais elle surprend en revanche sur l'aspect sanitaire et la communication.

Il fallait se frayer un chemin dans les couloirs du CHU Il fallait se frayer un chemin dans les couloirs du CHU
Il fallait se frayer un chemin dans les couloirs du CHU © Radio France - LBP/Philippe Bruchot

Le Premier ministre était en visite à Dijon , samedi 21 novembre 2020. Jean Castex a commencé son séjour dijonnais par une rencontre avec le gérant de la Librairie Grangier , avant une réunion en préfecture avec les représentants des commerçants et des artisans. L'après-midi a été consacrée à une visite du CHU , avec un passage notamment dans les services de pneumologie et de réanimation.

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Si ce n'est pas la première visite du Premier ministre à Dijon depuis le début de la pandémie, celle-ci interroge sur la forme : beaucoup de monde et de proximité dans des lieux clos, sans la possibilité pour les journalistes présents de poser la moindre question. 

Exit la distance physique 

Mis à part les masques sur les visages et le gel hydroalcoolique à disposition à l'entrée, difficile de croire que cette visite s'est déroulée en pleine pandémie de Covid-19, de surcroît dans la deuxième région la plus touchée par la deuxième vague. Entre les ministres et leurs équipes, les agents de sécurité, les élus - maire, députés, sénateur, élus du conseil régional - et la presse, pas facile de se frayer un chemin. Surtout quand tout ce monde chemine dans les rayons d'une librairie ou les couloirs d'un hôpital, parsemés de brancards vides et d'appareils médicaux en tout genre, des lieux, par définition, qui ne sont pas prévus pour accueillir simultanément une telle foule. 

Un élu lui-même a murmuré "on est trop nombreux", lorsqu'il fallait avancer épaule contre épaule. Le regard de ce médecin du CHU, qui a lancé en rigolant et un peu médusé "on va tous devoir vous faire un test PCR, là ..." lorsque qu'il a vu sortir vingt personnes de la salle de régulation du Samu, en dit long également. 

Des questions ? Pas question 

Arrivée des ministres à 11h, départ à 16h30. Soit 5h30 de visite à Dijon et... pas une seule question posée par la dizaine de journalistes présents. Par pudeur ? Par révérence ? Par manque d'idées ? Non, "ce n'était pas pas prévu", explique l'organisation. 

Les journalistes auraient pu les apostropher me direz-vous ? Matériellement, non, impossible de leur adresser la parole. La presse, aiguillée par la sécurité et le service communication, est toujours tenue à distance, à plusieurs mètres des ministres qui avancent à vive allure. N'est-ce pourtant pas là le cœur même de ce (beau) métier, de poser des questions ? Comment raconter cette visite dans ces conditions ? Il faut se contenter de noter de loin le contenu des échanges. Se résigner à filmer, à enregistrer des bribes de sons à la volée dans le brouhaha du cortège.

Évidemment, un tel déplacement est très chronométré. On ne parle pas non plus d'organiser 30 minutes d'interviews confortablement installés dans des fauteuils, juste d'avoir la possibilité d'interroger les ministres à chaud sur ce qu'ils viennent de voir. Sur ces commerçants en difficulté, sur ces soignants aux traits tirés, sur ces malades en réanimation. Une, deux voire trois interrogations, c'est maigre, mais ce serait déjà ça. "Heureusement", en fin de visite au CHU, Jean Castex a surpris son équipe de communication en improvisant une déclaration face à l'assistance. Malheureusement, elle ne s'est pas conclue par : "avez-vous des questions ?" 

Difficile voire impossible d'accéder aux ministres pour leur poser des questions
Difficile voire impossible d'accéder aux ministres pour leur poser des questions © Maxppp - LBP/Philippe Bruchot

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