Les défenseurs du référendum sur la privatisation d'ADP continuent de se mobiliser
Des militants de différents syndicats, partis politiques et ONG se sont réunis samedi après midi Place de la République, à Paris, pour tenter d'obtenir de nouvelles signatures qui permettraient l'organisation d'un référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris.

Une centaine de militants opposés à la privatisation d'Aéroports de Paris, souhaitée par le gouvernement, se sont rassemblés Place de la République samedi après-midi. Alors que la pétition pour l'organisation d'un Référendum d'Initiative Partagée (RIP) sur la question approche du million de signatures, cette manifestation a permis d'engranger encore de nouveaux soutiens. Le seuil des 4,7 millions de signatures nécessaires semble malgré tout inatteignable d'ici à la date butoir, en mars.
Des Français pas assez informés sur la question ?
Pour de nombreux militants anti-privatisation, c'est de la faute de l'Etat et des médias si le nombre de soutiens au référendum peine à augmenter significativement. "Le principal problème que l'on rencontre c'est le manque d'information des gens", assure Adrien, militant communiste, qui distribue des tracts aux passants. "Ça ne fait pas 'tilt' quand je leur parle d'Aéroports de Paris", abonde Annick, autre militante. Tous considèrent que l'information autour du Référendum d'Initiative Partagée a été insuffisante jusqu'à présent.
Des conséquences environnementales et financières
En revanche, "Dès que les gens sont au courant, ils sont prêts à signer", affirme Jean-Paul, gilet-jaune participant à la manifestation. Pour les convaincre, il déroule ses arguments : "Les aéroports sont rentables, il n'y a aucune raison de les privatiser. En plus c'est un service public au même titre que la santé ou l'éducation". Luc craint lui une augmentation du trafic aérien en cas de privatisation d'Aéroports de Paris et brandit l'argument écologique : "Il faut que l'ensemble des riverains d’île-de-France comprennent que la pollution des avions, tout le monde la respire, il n'y a pas que la pollution des voitures".