Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Plan du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis : les élus sont partagés

- Mis à jour le
Par

Ils l'attendaient depuis plus d'un an, voire des années : ce plan d'action du gouvernement pour stopper les défaillances des services publics et les inégalités subies par les habitants de Seine-Saint-Denis. Dévoilées ce jeudi matin, à Bobigny, les 23 mesures laissent sceptiques certains élus du 93.

Edouard Philippe dévoile le plan du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis à la préfecture de Bobigny, le 31/10/2019 Edouard Philippe dévoile le plan du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis à la préfecture de Bobigny, le 31/10/2019
Edouard Philippe dévoile le plan du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis à la préfecture de Bobigny, le 31/10/2019 © Radio France - Hajera Mohammad

Prime exceptionnelle de 10.000 euros, renforts de policiers, de magistrats, pré-recrutement des enseignants... Le Premier ministre Édouard Philippe, a dévoilé ce jeudi 31 octobre, les 23 mesures du gouvernement pour mettre fin au manque de fonctionnaires dans les services publics en Seine-Saint-Denis et stopper les inégalités subies par les habitants.

Publicité
Logo France Bleu

Un plan décevant

À l'issue de la conférence de presse, qui aura duré un peu moins d'une heure, les élus qui étaient invités à y assister, ressortent avec un sentiment partagé. Sylvine Thomassin, maire socialiste de Bondy est dépitée. "Je suis un peu douchée", reconnaît-elle. Le gros point faible concerne la sécurité selon elle. Avec 150 policiers supplémentaires dans le département d'ici 2021, impossible de lutter correctement contre la délinquance, ce n'est pas suffisant. "Dans un territoire d'1,7 millions d'habitants où le trafic de drogue gangrène la vie des habitants, ça ne veut rien dire ! "

Je me suis dit : 'ils se sont trompés, il manque un zéro !' - Sylvine Thomassin, maire de Bondy

Même déception pour Azzedine Taibi, le maire (PCF) de Stains. Pour lui, les mesures ne sont pas à la hauteur et les enveloppes financières non plus. Par exemple, les 20 millions d'euros destinés à des investissements dans l'immobilier scolaire, notamment pour dédoubler enfin les classes de CP et CE1. "Vingt millions d'euros, c'est le prix d'un groupe scolaire de 25 classes, donc comment ils vont répartir l'argent entre 40 communes ?", s'interroge l'élu.

"Moi, je suis plutôt content"

Autre son de cloche, avec Yannick Hoppe, maire (UDI) du Bourget. Lui, voit enfin une réelle avancée et une réelle volonté de la part du gouvernement. "Je suis plutôt très content, on peut toujours voir le verre à moitié vide ou à moitié plein... là il est à moitié plein".  

Mais pas sûr qu'il y ait à boire pour tout le monde dans le verre, déplore Azzedine Taibi. En voyant ce plan, l'élu ne regrette pas la démarche inédite entreprise le mois dernier avec quatre autre maires de Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils ont déposé un recours contre l'État pour rupture d'égalité

loading
Publicité
Logo France Bleu