Loi sécurité globale : la députée mayennaise de la majorité Géraldine Bannier choisit l'abstention
L'Assemblée nationale a donné ce mardi un premier feu vert à la proposition de loi controversée sur la "sécurité globale" qui prévoit notamment de pénaliser la diffusion malveillante des forces de l'ordre, une disposition au centre d'intenses polémiques.
La proposition de loi Sécurité Globale, texte présenté par la LREM et son allié Agir, a été adoptée par 388 voix pour, 104 contre et 66 abstentions, et devrait atterrir au Sénat en janvier 2021. Il fera l'objet, à l'issue de son parcours législatif, d'une saisine du Conseil Constitutionnel comme l'a annoncé le Premier ministre Jean Castex.
La députée mayennaise de la majorité, Géraldine Bannier (MoDem), a décidé de s'abstenir. "J’ai suivi les débats en présentiel comme à distance sur ce texte de "Sécurité Globale" qui se veut d'abord soutien à nos forces de l'ordre. Des avancées importantes ont été actées pour améliorer le texte. L’article 24 a été réécrit : il est «sans préjudice du droit d’informer» relatif à la loi sur la liberté de la presse de 1881. Seule la diffusion d’images d’agents «dans le but manifeste d’atteinte à l’intégrité physique ou psychique» est réprimée. Toutefois, au vu des doutes exprimés sur la difficulté du droit pénal concernant le «délit d’intention» qu’on ne peut poursuivre, je préférerai l’abstention, en première lecture" commente ainsi l'élue pour expliquer son choix.
Le centriste Yannick Favennec et le socialiste Guillaume Garot, eux, s'y sont opposés.