Loi sur les langues régionales: les élus du Pays basque dénoncent la saisine du Conseil Constitutionnel
Les élus du Pays basque vent debout contre le recours demandé par certains députés contre la loi en faveur de la promotion et de la promulgation des langues régionales, deux semaines après son vote définitif à l'assemblée nationale.
Le 8 avril dernier, l'assemblée nationale validait la proposition de loi sur la "protection patrimoniale des langues régionales", ce jeudi, une soixantaine de député, principalement de la majorité présidentielle ont saisi le conseil constitutionnel à son sujet. Une saisine qui a mis vent debout de nombreux élus du Pays basque. Dans un communiqué qu'ils ont co-signé, ils manifestent leur colère et leur incompréhension "face à la saisine du Conseil Constitutionnel, sur une loi travaillée par les Parlementaires du territoire et qui a fait l'objet d'un large consensus de la part des acteurs concernés".
Parmi les signataires, le sénateur LR Max Brisson, qui revandique un texte travaillé, et conforme aux lois de la République. _"_C'est un texte responsable. Lorsque le Sénat vote une loi, il pense par rapport aux territoires. Le Sénat ne votent jamais des textes qui ne soient pas conformes aux principes républicains. Je suis choqué que tant de travail soient balayés par 60 députés de la majorité qui ne connaissent rien aux langues régionales." Parmi les députées qui ont porté cette saisine, la députée des Yvelines, Mme Aurore Bergé, sur son sujet, Max Brisson s'interroge "Qu'est ce qu'elle peut connaître des langues régionales?".
Pour le président de l'agglomération Pays basque et maire de Bayonne Jean René Etchegaray, cette saisine est consternante."C'est une saisine du Conseil constitutionnel qui a un sens politique très lourd et je pense que ceux qui en sont les instigateurs devraient se poser la question de savoir si ce n'est pas un pied de nez aux valeurs de la République".
De son côté la député de la majorité présidentielle Florence Lasserre aussi est déçu de ce recours, mais reste confiante. "Le texte est en danger, mais moi, je veux encore y croire. Ce n'est pas la première fois qu'un texte arrive devant le Conseil constitutionnel et que la loi est promulguée"