Macron en Corse : le boycott nationaliste
A trois jours de la visite d’Emmanuel Macron en Corse, c’est officiel, les élus de la majorité nationaliste ne se rendront pas au grand débat de Cozzano.

Le président de l’Exécutif de Corse a donné sa position ce lundi, il ne participera pas en l'état au débat de Cozzano. Gilles Simeoni estime que cette rencontre prévue le 4 avril est une occasion manquée, dans un communiqué il critique la forme et le fond même s’il réaffirme que la majorité territoriale reste disponible pour le dialogue. Le président de l'Exécutif, avait déjà décliné en février dernier une invitation à l’Élysée.
Climat de défiance
Si Gilles Simeoni a attendu ce lundi pour faire connaitre sa position, celle de Jean-Guy Talamoni en revanche était déjà claire depuis plusieurs jours. Pas d’hésitation pour le président de l’assemblée de Corse, c’est non, selon lui les conditions ne sont pas réunies.
Sur la même ligne, Jean-Christophe Angelini, devrait également, bouder la rencontre.
Une erreur
Ne pas se rendre à Cozzano serait une erreur, assure de son côté Jean-Charles Orsucci, le président La république en marche du groupe Anda per Dumane à l’assemblée de Corse.
Sur la même longueur d'onde on retrouve Jean-Martin Mondoloni, le président du groupe Pè l'avvene, selon qui on ne refuse pas le dialogue.
Le grand débat de ce jeudi s'annonce donc sous tensions avec l'opération « Isula morta » déjà annoncée par les leaders nationalistes pour la demi-journée ce 4 avril, la lettre ouverte du collectif Patriotti qui tient à rappeler au Président Macron que "en tant que garant de l’État de droit, il se doit d'en respecter les règles", mais aussi des attentats qui ont à nouveau secoué l'ile ce week-end à Sagone et Venzolasca.