Metz : François Grosdidier suspend la délégation de service public de quatre parkings après des "anomalies"
Le président de Metz Métropole, François Grosdidier, a fait suspendre lundi en conseil communautaire la délégation de service public octroyée à une société pour quatre parkings (Coislin, Maud'huy, Belvédère, St-Joseph). L'élu évoque des travaux à venir place Coislin et des anomalies à Maud'huy.
Le conseil communautaire de Metz Métropole a validé ce lundi la suspension de la délégation de service public pour quatre parkings : Coislin et Maud'huy à Metz, Belvédère et St Jospeh à Montigny. Ces quatre parkings ne vont pas être cédés à une société délégataire, mais vont faire l'objet d'une gestion directe par la collectivité - toujours au même tarif. Car le président de Metz Métropole et maire de Metz, François Grosdidier, souhaite réaménager la place Coislin et la verdir davantage. Un gros chantier qui va empêcher l'utilisation du parking pour un certain temps.
Des travaux de réaménagement à venir place Coislin
C'est pour cela que François Grosdidier avait demandé le report de la délibération de Metz Métropole de février dernier, la dernière avant les municipales, qui actait la délégation des quatre parkings à la société Q-Park : "Voter pour dix années supplémentaires la délégation de service public du parking Coislin aurait été un non-sens, puisqu'il aurait fallu indemniser la société au moment des travaux".
Vente du 3e étage du parking Maud'huy moins cher que le prix du marché et sans acte de co-propriété
François Grosdidier explique aussi avoir découvert des "anomalies" concernant le parking Maud'huy : vente du troisième étage à l'un des promoteurs des immeubles Bon Secours "beaucoup moins cher que le prix du marché et sans acte de co-propriété". Cinquante-deux places ont été vendues en févier dernier par la mairie de Metz, à 15.000 euros, la place de stationnement, et tout le reste du parking est occupé par des abonnés, "ce qui n'est pas rentable", tempête François Grosdidier, "puisque les marges se font avec le stationnement à l'heure. C'est une décision irresponsable".
Plutôt que de refaire l'histoire, il ferait mieux d'avancer sur ses dossiers - Richard Lioger, ancien adjoint à l'urbanisme
Outre la vente des places de stationnement, "c'est la collectivité, sans acte de co-propriété, qui assume seule les charges d'entretien du parking", regrette François Grosdidier.
Contacté par France Bleu Lorraine, Richard Lioger, ancien adjoint à l'urbanisme à la mairie de Metz, assure que "cette vente n'est pas problématique" et qu'"elle a été validée par la préfecture". "Plutôt que de refaire l'histoire, ajoute-t-il, il ferait mieux d'avancer sur ses dossiers". C'est en tout cas de plus en plus tendu entre l'ancienne et la nouvelle équipe...