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Mort de Jacques Chirac : la dissolution de l'Assemblée nationale, "une véritable connerie"
Jean-Marie Geveaux, l'ancien président du conseil général de la Sarthe (2011-2015), a souvent rencontré Jacques Chirac. Député RPR, il a perdu son siège en 1997 après la dissolution de l'Assemblée Nationale. Et pourtant, il avait averti le Président que c'était une "connerie".
Jean-Marie Geveaux le dit avec le sourire aujourd'hui. Mais en 1997, l'ancien député R.P.R . de la 2e circonscription de la Sarthe riait jaune. "J'avais été invité à l"Elysée avec quelques autres collègues députés pour parler de la dissolution. On était tous unanimes. 'Président ne faîtes pas une bêtise pareille'... on avait dit même une connerie. Les Français ne comprennent pas, ils vont répondre non et puis on va se retrouver en culotte courte, si je puis dire".
Quand il quitte l'Elysée, ce 20 avril 1997, Jean-Marie Geveaux est persuadé que Jacques Chirac a compris le message mais "le lendemain soir, je rentre sur Le Mans, je mets la radio comme je le fais régulièrement et j'entends Chirac qui annonce la dissolution. Je me dis, c'est pas vrai, il nous a pris pour des cons, ce n'est pas possible !" Souvenir amer car la gauche remporte les législatives anticipées et Jean-Marie Geveaux perd son siège de député. " Je lui en ai voulu un peu car moi cela m'a coûté ma place de député. Ce n'était pas très sympathique mais qu'est ce que vous voulez, il était persuadé que c'était la bonne décision et parfois il avait des influences... C'était souvent le dernier qui parlait qui avait raison".
Un animal politique proche des gens
Malgré tout, Jean-Marie Geveaux garde de Jacques Chirac l'image d'un homme "extrêmement attachant et proche des gens". Un homme à deux visages. Il y a l'animal politique qui s'imposait, quand il a pris le R.P.R (Rassemblement Pour la République- mouvement politique créé par Chirac en 1976), quand il a conquis le pouvoir".
Jacques Chirac, le flingueur. "Vous savez, pour arriver en politique, il faut faire un peu de dégâts autour de soi. Même si ce n'était pas dans sa nature première". Et puis il y a le Chirac proche des gens " extrêmement sympathique, humain, plein d'empathie et c'est cela qui l'a rendu populaire auprès des Français".
Jean-Marie Geveaux avoue avoir été conquis par le charisme et le projet de Jacques Chirac et pourtant, l'ancien député sarthois soutient la candidature d'Edouard Balladur à l'élection présidentielle de 1995. "C'est un regret mais à l'époque personne ne pouvait imaginer un seul instant que Chirac allait se faire élire. Donc un certain nombre d'entre nous a soutenu Balladur". Mais l'ancien Premier Ministre est très différent de Jacques Chirac. "Quand Balladur est venu au Mans pour sa campagne, après un déjeuner au Musée de l'Auto, il y avait plein de gens qui attendaient à la sortie. Je lui ai dit, monsieur Le Premier Ministre, il faut peut-être aller les voir ! Il me dit "Vous croyez ?". J'ai dû le prendre par le bras et l'emmener vers les gens". Une attitude qui tranche avec celle de Jacques Chirac, amoureux des gens et des bains de foule.
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