Mort de Jacques Chirac : "beaucoup d'émotion", "un homme plein de chaleur humaine", les réactions en Auvergne
Les réactions se multiplient après l'annonce de la mort de Jacques Chirac à l'âge de 86 ans. L'ancien président de la République s'est éteint ce jeudi matin a annoncé sa famille.

A droite comme à gauche, les hommages à Jacques Chirac affluent ce jeudi depuis l'annonce de son décès à l'âge de 86 ans. L'actuel chef de l'État, Emmanuel Macron prononcera une allocution télévisée à 20h00, en hommage à l'ancien Président, annonce l'Élysée. En conséquence, il renonce à se rendre à Rodez ce jeudi soir, où il devait lancer la concertation nationale sur les retraites. En Auvergne, les réactions se multiplient.
"Beaucoup d'émotion" pour Valérie Giscard d'Estaing
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing confie ce jeudi son "émotion" après le décès de Jacques Chirac, qui a été son Premier ministre de 1974 à 1976, avant de s'affirmer comme son grand rival à droite. "J'ai appris avec beaucoup d'émotion la nouvelle de la disparition de l'ancien président de la République Jacques Chirac. J'adresse à son épouse et à ses proches un message de profondes condoléances", écrit l'ancien chef de l'Etat dans un court communiqué.

"Pas un instant, vous n'avez cessé d'habiter mon cœur et mon esprit" - Laurent Wauquiez
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes et ancien président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez dit "merci" à Jacques Chirac sur Twitter. Il cite une déclaration de l'ancien président de la République en 2007 à la fin de son second mandat : "Pas un instant, vous n'avez cessé d'habiter mon cœur et mon esprit. Pas une minute, je n'ai cessé d'agir pour servir cette France magnifique, cette France que j'aime autant que je vous aime."
"Je retiens de lui l'héritier du général de Gaulle qui a toujours refusé les compromissions avec l'extrême droite" - Olivier Bianchi
A Clermont-Ferrand, le maire PS Olivier Bianchi retient l'homme républicain. Dans un post sur Facebook, il "salue la mémoire d’un Président qui a su incarner l’équilibre des pouvoirs et respecter l’esprit de la constitution de la 5ème République".
On voit ce jeudi que les hommages dépassent les clivages politiques. La députée socialiste du Puy-de-Dôme Christine Pirès Beaune salue ce président qui "a dit non à la guerre en Irak".
"Je retiens la chaleur humaine qu'il était capable de dégager" - René Souchon
René Souchon se souvient de l'homme et de ses qualités humaines. L'ancien président socialiste de la région Auvergne , ancien secrétaire d'Etat puis ministre délégué à l'Agriculture et aux Forêts de 1983 à 1986, sous la présidence de François Mitterrand a eu l'occasion de croiser Jacques Chirac. "Je retiens la chaleur humaine qu'il était capable de dégager", a-t-il confié à France Bleu Pays d'Auvergne. "J'ai souvenir d'un jour où j'ai été missionné pour accompagner l'émir du Qatar à l'hôtel de ville de Paris où Jacques Chirac était maire. Il nous attendait sur les marches, embrassant, étreignant l'émir du Qatar, c'était tout Jacques Chirac ça. Il avait une capacité à créer du contact tout à fait étonnante".
"C'était un humaniste, un homme simple et abordable" - Jean-Yves Gouttebel
Jean-Yves Gouttebel, le président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, salue "un grand homme d'État qui a accompli une carrière politique exceptionnelle. J’ai eu l’occasion de le côtoyer à plusieurs reprises. C'était un humaniste, un homme simple et abordable qui a su tisser des liens de proximité avec tous les Français."
"On pouvait ne pas être du même bord, sans pour autant se détester" - Daniel Dugléry
De son côté, le président de Montluçon communauté et conseiller régional, Daniel Dugléry, parle sur France Bleu d' "un vrai homme d'Etat, mais à l'ancienne, c'est à dire que le parlé était direct et franc. On pouvait se fâcher et ça n'excluait pas les relations humaines chaleureuses. On pouvait ne pas être du même bord, sans pour autant se détester. Il va laisser l'image d'un Président, proche de ses concitoyens, surtout à l'écoute des territoires. C'est ce qu'on déplore aujourd'hui, cette dichotomie entre les métropoles et le reste du territoire".
"Je garde un souvenir très ému de la confiance qu'il m'a toujours accordée" - Pierre-André Périssol
A Moulins, le maire Pierre-André Périssol rend hommage à Jacques Chirac, le maire de Paris (il fût son adjoint à la mairie), puis le Président. Celui qui fût notamment le ministre du Logement de Jacques Chirac, "garde un souvenir très ému de la confiance qu'il m'a toujours accordée. D'abord, il m'a nommé ministre du Logement parce que je lui avais fait un certain nombre de propositions. Il y a cru et m'a accordé son entier soutien, quelles que soient les difficultés que nous avons rencontrées pour conduire ces réformes."
