Municipales à Béziers : le candidat Les Républicains renonce à se présenter face à Robert Ménard
Le candidat investit par Les Républicains à Béziers a décidé de ne pas se présenter face à Robert Ménard. Le maire sortant soutenu par le Rassemblement national n'aura donc plus que cinq listes face à lui. La stratégie de rapprochement des droites

Lewis Marchand jette l'éponge à Béziers, le jeune militant investi par Les Républicains pour les élections municipales face au maire sortant, Robert Ménard, a définitivement retiré sa candidature. Lewis Marchand, sapeur-pompier inconnu en politique, avait été investi par LR fin novembre. Mais il semble qu'il ait eu bien du mal à constituer une liste.
Il faut dire que la situation de la droite à Béziers est bien compliquée depuis plusieurs mois. Il y a d'abord eu, à l'automne, la guerre pour l'investiture avec plusieurs prétendants. Puis l'union des droites prônée par le responsable LR départemental, Henri Gas, qui a fini par être exclu du parti. Et enfin ceux qui regrettaient que Les Républicains n'investissent pas le candidat déjà investi par La République en Marche, Pascal Resplandy, pour faire front au maire d'extrême droite.
"Je ne veux pas participer à cette mascarade, je ne veux pas qu'on puisse dire que j'ai participé à la réélection de Robert Ménard."
"La terre biterroise est une terre brûlée pour la droite, et les autorités locales ont tout fait pour la désunion depuis le début. D'un côté, certains voulaient partir avec La République en Marche, de l'autre y a ceux qui prônent l'union des droites (avec Robert Ménard). Quand vous arrivez là, c'est déjà un peu compliqué. La mise à feu de la mèche, c'est Robert Ménard qui l'a faite, les litres et les litres de gas-oil ce sont les représentants de la droite locale qui les ont versés. Je ne veux pas rentrer dans cette mascarade, si on avait continué, nous aurions participé à la réélection de Robert Ménard, je ne veux pas qu'on me dise que j'ai participé à son élection. On doit le respect aux militants, mais on doit aussi le respect aux habitants de Béziers", explique Lewis Marchand qui a donc fini par retirer sa candidature.
Lewis Marchand
"Mais "la digue ne cède pas" face à la stratégie "d'union des droites" de M. Ménard", affirme Arnaud Julien qui était l'invité de France Bleu Hérault ce jeudi matin à 7h45.
Face à une opposition particulièrement faible et fragmentée, à droite comme à gauche, Robert Ménard est donné grand favori pour les municipales de mars. Certains de ses opposants craignent qu'il soit réélu dès le premier tour.
Il aura face à lui Nicolas Cossanges pour l'union de la gauche, Pascal Resplandy pour La République en Marche, Thierry Antoine pour EELV et Antoine Abou, dissident LR (qui était candidat à l'investiture) et une liste citoyenne emmenée par quatre porte-paroles (Claire Dotto, Corentin Coko, Magali Mari, et Jean-François Dubremetz).