Municipales le 28 juin : pas de consensus politique en Meurthe-et-Moselle
Le second tour des élections municipales se déroulera donc le 28 juin. En Meurthe-et-Moselle, il concernera une centaine de communes. Une décision qui ne fait pas l'unanimité.
Le Premier ministre Edouard Philippe l'a reconnu en annonçant la tenue du second tour des élections municipales le 28 juin, il n'y a pas eu de consensus politique sur la question. Et comme au niveau national, la décision fait débat. En Meurthe-et-Moselle, un peu plus d'une centaine de communes seront concernées. Il y en a un peu moins d'une centaine dans les Vosges.
Un moyen de redémarrer selon le PS
Si toutes les garanties sanitaires sont réunies, il faut convoquer ces élections le plus rapidement possible estime le premier secrétaire du parti socialiste Bertrand Masson, par ailleurs colistier de Mathieu Klein, arrivé en tête à Nancy. La relance du pays passera par l'installation des nouveaux maires et des nouvelles intercommunalités :
"75% de l'investissement public est assuré par les collectivités locales. Donc si les mairies et intercommunalités sont paralysées par cette prolongation indéfinie du temps électoral, ce sont autant d'investissements et de dossiers qui ne peuvent avancer. Les Français ont d'autres choses à penser mais ils peuvent entendre que réinstaller des équipes municipales permet de réinstaller la vie économique dans le pays."
Pourquoi pas septembre selon LR
Un argument auquel ne croit pas Eric Pensalfini, le maire réélu de Saint-Max et président des Républicains en Meurthe-et-Moselle. Il n'y avait pas d'urgence à organiser ce second tout à la veille des congés d'été :
"Qu'on nous ne dise pas que sur le plan économique, faire une élection le 28 juin, ça va lancer les donneurs d'ordre. Le temps qu'ils s'installent, on sera au mois d'août et la France est arrêtée. Tout le monde aspire à des vacances. Il ne va rien se passer en août. Qu'on fasse ça fin juin ou fin septembre, ça ne changeait rien."
Eric Pensalfini qui dénonce des conditions de campagne dégradées, sans réunions et proximité. Même sentiment du côté de Nordine Jouira, de la France Insoumise, tête de liste à Nancy, arrivé en 5e place au premier tour avec moins de 5% des suffrages. Le second tour se jouera selon lui "alors que les premiers vacanciers seront à la plage."
Laurent Hénart, le maire sortant de Nancy, candidat à sa réélection, la solution pourrait être de développer le vote par correspondance pour ne pas exclure du scrutin les personnes âgées ou à risques qui pourraient craindre de se déplacer dans les bureaux de vote malgré les précautions prises.