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Parti Socialiste des Landes : les municipales en ligne de mire
La rentrée des socialistes landais ce samedi à Mugron à l'occasion de la traditionnelle Fête de la rose. Une rentrée en présence des ténors avec en ligne de mire les élections municipales, qui auront lieu en mars prochain.

"Une rentrée en rangs resserrés. Nous sommes tous motivés et déterminés." Le Premier secrétaire fédéral, Titouan Daudignon, donne le ton. Dans cinq mois auront lieu les municipales, une élection importante dans un département à gauche comme les Landes et où le PS n'a pas brillé lors des deux derniers scrutins populaires. Il y a deux ans, dans le département, le candidat Benoît Hamon avait récolté 8.69% des voix au premier tour de la présidentielle, derrière Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et François Fillon. Quant aux législatives, le PS, qui détenait les trois circonscriptions, n'a plus aujourd'hui que la 3e où Boris Vallaud a été élu au deuxième tour en juin 2017 (50.75%).
Donc, pas question de rater ces municipales. Les héritiers d'Henri Emmanuelli veulent continuer le travail des maires socialistes déjà élus, et "le but ultime, de reconquérir des villes que nous avons perdu par le passé, de rendre aux Landais plus de justice sociale, plus de services publics. Ce qu'est en train de démanteler le gouvernement et la droite landaise" explique le responsable départemental.
Des listes communes PS - PC - France insoumise dès le 1er tour
"On resserre les rangs, on part en campagne, tous ensemble" martèle encore Titouan Daudignon qui présente une nouvelle stratégie. Pour cette Fête de la rose, des représentants du Parti communiste et de la France insoumise sont présents à Mugron. Le premier secrétaire est clair : "L'avenir nous l'oblige, et l'avenir à court terme nous l'oblige encore plus de discuter tous ensemble. Nous sommes aujourd'hui en front commun pour mener cette campagne des municipales. Non pas par des accords d'appareils, qu'on pouvait avoir les années passées sur les entre deux tours : "Tu me donnes une place là, je t'en donne deux là." On a vraiment construit avec nos partenaires de gauche, des listes entières avant premier tour et avant campagne pour mener à bien cette campagne. Il reste encore des situations qui sont en discussion. J'espère que ça se dénouera en bien."
Cette élection est-elle capitale pour l'avenir du PS dans les Landes ? "Elle n'est pas capitale pour le Parti socialiste, elle est capitale pour les Landaises et les Landais. Si on veut continuer à avoir la politique qui a été menée pendant 40 ans dans ce département, par des maires historiques, des conseillers départementaux, et un président historique comme Henri Emmanuelli, si on veut garder ces services de proximité, cette justice sociale dans la tarification des cantines, du transport scolaire, cette politique pour les Ehpads, le vieillissement de la population... C'est pas captal au parti socialiste, c'est capital pour les gens qui habitent les Landes et pour ceux qui vont venir. C'est ça le plus gros combat qu'on doit mener" résume Titouan Daudignon.
Egalement présents ce samedi à l'Espace Henri Emmanuelli à Mugron, les trois parlementaires socialistes. Monique Lubin, Eric Kerrouche, sénateurs, et Boris Vallaud. "Nous ne partons jamais du principe que les choses sont acquises et d'ailleurs c'est cette espèce d'insécurité permanente qui nous oblige à être exigeants et à se poser tous la question : pour qui ont se bat ? On se bat pour les Landaises et les Landais et en particuliers pour les plus fragiles d'entre eux", explique le député de la 3e circonscription des Landes, pour qui la question du pouvoir vivre doit être au cœur des municipales.
Dans la salle, des militants comme Alain sont installés. Ils déjeunent avant les prises de parole de l'après-midi. Alain est adhérent depuis 48 ans. Il a quitté le parti socialiste avant d'y revenir. Lui, redoute le score aux prochaines élections municipales : "C'est une évidence. Il y aura des pertes de communes pour la simple et bonne raison qu'une foule de camarades socialistes ont oublié qu'ils étaient socialistes et deviennent LREM. Après tout, pourquoi pas... Mais ces camarades, qu'est-ce qu'ils vivent ? Le maintien d'une idée, d'un idéal ou leur maintien au pouvoir ? On assiste à des revirements même pour les personnes qu'on croyait très fortement inscrites dans notre parti, maintenant elles nous font savoir que tout compte fait elles ont passé leur vie à se tromper et que peut-être la réalité est ailleurs, vers Macron ou les gens qui sont avec lui. Pour moi l'avenir n'a jamais été par la porte à droite, mais toujours par la porte à gauche, et je ne me suis jamais trompé !"
On ne pourra reconstruire quelque chose de solide, que si on a des bases saines - Alain, militant PS
Ce militant du Marensin a adhéré au Parti socialiste en 1971, ce qui ne l'empêche pas d'être critique envers son propre parti et notamment la présidence de François Hollande : "Ce n'est pas le quinquennat en lui même qui m'a posé des questions. C'est que derrière, personne n'a été capable de faire l'analyse des ratés et des réussites. François Hollande il a des belles réussites à son actif, mais il a aussi de solides échecs. Et je voudrais bien qu'un jour le Parti socialiste soit capable de mettre tout ça à plat. Je pars du principe qu'on ne pourra reconstruire quelque chose de solide, que si on a des bases saines, et pour l'instant on n'a pas de bases saines. On n'a jamais fait ce travail de rétrospection, dire ce qui nous avait convenu et pas convenu. Il ne fait pas oublier que le Parti socialiste est d'abord un parti de militants. Or, quand interroge t-on les militants ? Et plus grave encore, quand on les interroge, quand tient-on compte de leur avis ? Je ne suis pas critique, je suis au Parti socialiste, par définition un parti démocratique. Si cette liberté de parole n'existe plus, alors manifestement oui, je me suis trompé de parti. Je voudrais surtout qu'on ait une capacité de revenir à ce qu'était le Parti socialiste que j'ai connu en 1971, c'est à dire un parti de débat. Toutes les idées étaient discutées, parfois d'une manière un peu active pour pas dire plus. C'était ça l'essentiel, les militants débattaient, décidaient. A l'époque la section était souveraine, lorsque les militants avaient décidé alors ça s'appliquait."
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