Présidentielle 2022 : Xavier Bertrand veut "mettre le paquet sur l'industrie"

Xavier Bertrand était l'invité de France Bleu Belfort Montbéliard ce vendredi. Le président des Hauts-de-France, candidat à la présidentielle et à l'investiture des Républicains est en campagne en Franche-Comté cette fin de semaine. Un territoire industriel où il est venu développer plusieurs thèmes de sa campagne autour de l'économie. 

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Interpellé par Philippe Petitcolin, représentant syndical de General Electric, qui lui demande comment la France peut "reprendre sa place", après avoir "délocalisé les centres de décision, les profits, les brevets, maintenant les emplois", Xavier Bertrand promet de "mettre le paquet sur l'industrie".

Baisser les impôts de production

Le candidat répète sa proposition de baisser les impôts de production, "les impôts qu'on paye avant même de savoir si on va gagner de l'argent", pour accélérer les délais d'implantation de sites industriels. Xavier Bertrand veut aussi mettre l'accent sur la formation et le financement des projets de recherche. 

La pénurie des semi-conducteurs, produits à l'étranger, qui freine la reprise et la production de nombreux industriels, notamment dans l'automobile comme Stellantis, lui paraît la conséquence des "erreurs du passé". Xavier Bertrand accuse les dirigeants français d'avoir négligé l'industrie au profit des services. 

Il rappelle aussi sa confiance dans le nucléaire, gage d'indépendance selon lui. Il n'y a "pas de pays plus exigeant en matière de sécurité que la France". Xavier Bertrand veut garder et même développer la production d'électricité par le nucléaire.

Xavier Bertrand doit justement rencontrer les représentants syndicaux de General Electric ce vendredi matin en mairie de Belfort.

Je veux mettre au cœur de cette campagne la question du niveau de vie des Français - Xavier Bertrand

Interrogé sur les mesures annoncées la veille par Jean Castex pour contrer la hausse des prix de l'énergie, Xavier Bertrand fustige l'aveuglement du gouvernement : "Ils y ont mis le temps ! Parce qu'il suffisait cet été, quand on partait en vacances, de faire le plein pour voir que la question du pouvoir d'achat, que la question du prix de l'essence, c'était un problème à régler tout de suite !"

Ces mesures ne sont pas suffisantes pour Xavier Bertrand. Le candidat à la présidentielle s'appuie à nouveau sur son expérience à la tête des Hauts-de-France : le chèque carburant "pour les gens qui vont travailler avec leur voiture" et répète sa proposition de "prime au travail" : "Une personne à temps complet en France ne recevra pas moins de 1.500 euros nets par mois sur sa fiche de paye". 

Xavier Bertrand s'engage à "mettre au cœur de cette campagne la question du niveau de vie des Français". 

Je suis un gaulliste de la droite populaire

Le retour de Xavier Bertrand chez Les Républicains , à quelques semaines du congrès qui doit permettre de désigner le candidat LR à la présidentielle, a fait grincer des dents ceux qui lui ont reproché d'avoir quitté le parti en 2017. C'était le cas la veille lors de la réunion publique à la salle des fêtes de Belfort.

"Je ne suis jamais allé dans un autre parti. Je ne me suis pas trahi pour aller chez Macron", réplique celui qui se dit "homme de la droite, gaulliste de la droite populaire" et rappelle sa proximité avec son "ami Damien Meslot".

Le congrès de LR pour l'investiture à la présidentielle, ce sera du 1er au 4 décembre. D'ici là, il y aura des débats télévisés et la campagne que mènent les différents aspirants : Michel Barnier (en Alsace ce vendredi), Valérie Pécresse ou Eric Ciotti. Xavier Bertrand, lui, passe la journée en Franche-Comté. Il sera ce vendredi midi à Dole dans le Jura et le soir à Besançon pour une réunion publique.