Régionales : Grand Est, la région "aberrante" ou "efficace" selon les candidats
Faut-il garder la région Grand Est? La supprimer ? L'améliorer? Les différents candidats aux élections régionales ont des avis tranchés sur la question.
Grand Est, la région que personne ne veut ou presque ! Pendant la campagne pour les élections régionales des 20 et 27 juin, plusieurs candidats ne sont pas tendres avec notre grande région, qui a remplacé depuis cinq ans les trois anciennes régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardennes. Jugée trop grande, pas assez proche des gens, certaines des neuf listes demandent purement et simplement sa suppression, d'autres proposent de la garder tout en ramenant de la proximité.
Les promesses d'économies d'échelles n'ont pas été honorées
Jean-Louis Masson, qui conduit en Moselle la liste du Rassemblement national, n'a pas de mot assez dur pour le Grand Est : "Aberration, monstre administratif". Selon lui, la région empêche par exemple la création d'une écotaxe en Lorraine, comme l'a fait la Collectivité européenne d'alsace. Les Patriotes, emmenés par Florian Philippot, ancien numéro 2 du FN, réclament aussi la suppression du Grand Est. "Les promesses d'économies d'échelles n'ont pas été honorées", précise-t-il.
L'envergure de notre région a prouvé qu'elle avait la bonne taille dans les négociations commerciales
La liste de gauche et écologiste conduite par Eliane Romani souhaite de son côté améliorer le système "avec moins de centralisme et plus d'équité entre les territoires". Mais pour Brigitte Torloting, co-listière en Moselle du candidat LR Jean Rottner, la région Grand Est a montré son efficacité dans de nombreux domaines : "Pour certaines compétences comme les transports, les lycées, le très haut débit, l'envergure de notre région a prouvé qu'elle avait la bonne taille et dans les négociations sur les TER ou les PC des lycéens par exemple, cela nous a permis notamment d'avoir des prix plus avantageux".
Remettre de la proximité avec des budgets spéficiques alloués aux 3 anciennes régions
La ministre alsacienne Brigitte Klinkert ne veut pas non plus supprimer le Grand Est mais propose d'ajouter trois présidents délégués aux anciennes régions. Son colistier en Moselle, Jérémy Aldrin, préfère miser sur plus de proximité sans pour autant tout casser : "Remettre de la proximité avec des budgets spécifiques alloués aux trois anciennes régions pour retrouver une identité, dans un périmètre maintenu mais plus proche de nos concitoyens".