Sécurité globale : la manifestation de samedi interdite dans certaines rues de l'hypercentre de Bordeaux
La préfète de Gironde, Fabienne Buccio, a signé un arrêté visant à interdire de manifester ce samedi sur certaines voies et certains espaces publics de l'hypercentre de Bordeaux.
Après les débordements en marge de la manifestation contre la proposition de loi "Sécurité globale" samedi 28 novembre, à Bordeaux, la préfète de Gironde, Fabienne Buccio, a pris un arrêté ce vendredi portant interdiction de manifester ce samedi 5 décembre sur certaines voies et espaces publics de l'hypercentre de Bordeaux.
Samedi dernier, plusieurs commerces situés notamment rue Sainte-Catherine ont été dégradés par une poignée de manifestants. Au total, près de 6.000 personnes selon la préfecture et 20.000 selon les organisateurs, ont participé à cette "marche des libertés".
A la suite de ce rassemblement, de nombreux commerçants avaient réclamé la sanctuarisation de certaines rues commerçantes pendant les manifestations. Mais la préfète avait alors répondu que "délimiter une zone vraiment fermée, comme la rue Sainte-Catherine serait trop compliqué". "Il y a 26 points d'entrée vers cette rue, donc il serait difficile de contrôler tout le monde et de différencier un casseur d'un client", a expliqué Fabienne Buccio en début de semaine. La rue Sainte-Catherine ne figure d'ailleurs pas dans la liste des rues concernées par cet arrêté.
La liste des rues où les rassemblements sont interdits :
- Le quai du maréchal Lyautey à partir de l’intersection avec le quai Louis-XVIII
- Le quai de la Douane
- Le quai Richelieu jusqu’à l’intersection avec le cours Victor-Hugo
- Le cours Victor-Hugo
- La rue de Cursol
- La place de la République
- Le cours d’Albret depuis la place de la République
- La rue du Dr-Charles-Nancel-Penard
- La place Gambetta
- Le cours Georges-Clemenceau
- La place Tourny
- Le cours de Tournon
- La place des Quinconces
- Les allées de Munich
- Le quai Louis-XVIII
La préfecture précise dans cet arrêté que toute infraction sera réprimée, "s'agissant des organisateurs, dans les conditions fixées par l'article 431-9 du code pénal, à savoir six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende". Les participants risquent quant à eux une "amende prévue pour les contraventions de quatrième classe".