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Élections sénatoriales : pour la première fois, une écologiste est élue en Gironde

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Monique de Marco, conseillère municipale d'opposition à Talence, est devenue ce dimanche soir la première écologiste élue au Sénat en Gironde. En revanche, Françoise Cartron, élue depuis 2008, paie son passage du PS à la République en marche.

Monique de Marco (à dr.) avait reçu le soutien de la sénatrice parisienne Esther Benbassa lors de son lancement de campagne. Monique de Marco (à dr.) avait reçu le soutien de la sénatrice parisienne Esther Benbassa lors de son lancement de campagne.
Monique de Marco (à dr.) avait reçu le soutien de la sénatrice parisienne Esther Benbassa lors de son lancement de campagne. © Radio France - Yves Maugue

Plus d'un mois avant le scrutin, Monique de Marco avait reçu dans les locaux de Darwin à Bordeaux le soutien d'Esther Benbassa, la sénatrice parisienne, l'une des cinq élus écologistes au Palais du Luxembourg. Les deux femmes se retrouveront jeudi à Paris à l'occasion de la prise de fonction des nouveaux élus et de l'élection du président du Sénat. Monique de Marco a en effet été élue ce dimanche lors des sénatoriales. Dans ce scrutin indirect, réservé aux grands électeurs, elle a bénéficié des bons résultats des écologistes en juin dernier aux municipales sur la métropole bordelaise mais elle a réussi à convaincre d'autres élus non encartés pour devenir la première écologistes en Gironde à décrocher un siège dans la haute assemblée.

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« Je pense que nous avons transformé l’essai des municipales mais ce n’est pas seulement sur la Métropole que nous avons eu des voix, explique la nouvelle sénatrice. Ces résultats, c’est aussi les communes péri-urbaines et le rural. Nos idées vont bien au-delà. C’est un score auquel on ne s’attendait pas, c’est une surprise. Ça a été une campagne de terrain. Il y avait 60% environ de nouveaux électeurs en Gironde. Il a fallu convaincre, il a fallu expliquer ce que peut apporter un sénateur ou une sénatrice écologiste au Sénat. Après, j’ai pris des engagements parce qu’il y a beaucoup d’attentes sur le territoire girondin. Je rappelle que nous n’avons pas de députés Europe-Ecologie-Les Verts à l’Assemblée Nationale. Là c’est une première pierre dans le Sénat. Nous avons enfin la possibilité de pouvoir nous faire entendre.

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La gauche conserve ses positions, la droite aussi

Pour le reste, les équilibres ne sont pas modifiés. Pour preuve, les 5 autres sénateurs élus ce dimanche sont tous sortants. Les deux socialistes Laurence Harribey (ex-maire de Noaillan dans le sud-Gironde) et Hervé Gillé (ancien conseiller général du canton de Podensac) conservent leur siège. A droite, la multiplication des listes n'a pas provoqué de surprise. La liste Mouvement Radical-Modem permet à Nathalie Delattre (ancienne adjointe d'Alain Juppé puis Nicolas Florian à Bordeaux) et Alain Cazabonne (ancien maire de Talence) de poursuivre leur mission six années supplémentaires. La sortante Les Républicains Florence Lassarade (ancienne conseillère municipale de Saint-Macaire) obtient également un nouveau mandat.  

Françoise Cartron victime de son changement d'étiquette

La seule sortante qui ne retrouve pas son siège, c'est Françoise Cartron. L'ancienne maire d'Artigues-près-Bordeaux, très investie dans les questions d'éducation, avait troqué en 2017 son étiquette socialiste contre celle de La République en marche. L'échec des macronistes aux dernières municipales ne lui aura pas permis d'obtenir un troisième mandat au Palais du Luxembourg.

« C’est la loi du genre, reconnaît-elle. Je le savais, il y avait un risque, surtout dans la position où j’étais d’avoir pris mes distances avec le Parti Socialiste. Je pense que c’est quelque chose que je paie plein pot. Il faut assumer, je l’ai fait, j’assume. J’ai sur bien des sujets les mêmes convictions qu’il y a douze ans en particulier sur l’école. Le groupe socialiste au Sénat avait décidé de prendre d’autres positions, de voter contre. Moi je n’ai pas suivi mais je n’avais pas eu le sentiment de renier ce que j’avais porté pendant des années. On ne quitte pas sans doute impunément un groupe aussi structuré que le groupe PS où, d’autre côté,  les groupes LR et autres. C’est la réalité politique. Beaucoup ont pensé qu’on pouvait changer, que les appareils politiques avaient trop de poids…On ne bouscule pas ça comme ça."

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