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Seuls 56 maires du Poitou ont pour l'instant donné un parrainage à un candidat présidentiel

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A une semaine de la clôture des candidatures pour l'élection présidentielle 2022, certains candidats d'importances n'ont toujours pas leurs 500 signatures nécessaires pour pouvoir se présenter. Dans le même temps, une large majorité d'élus locaux n'ont pas donnés leur parrainage.

Le recensement des parrainages au Conseil Constitutionnel pour l'élection présidentielle. Le recensement des parrainages au Conseil Constitutionnel pour l'élection présidentielle.
Le recensement des parrainages au Conseil Constitutionnel pour l'élection présidentielle. © Radio France - Victor Vasseur

A huit petits jours de la clôture des candidatures, il manque des noms connus à l'appel. A date, ce mercredi 23 février, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Christiane Taubira ou Philippe Poutou, pour ne citer que les plus connus d'entre eux, n'ont pas leurs 500 parrainages. Et le temps presse. La candidate du Rassemblement National a même annoncé stopper sa campagne de terrain, le temps d'assurer ces 500 signatures d'élus locaux, maires, députés, sénateurs, conseillers départementaux ou régionaux. 

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Un rôle qui n'est pas le leur ?

Dans le Poitou, seuls 56 maires, sur plus de 500 communes ont donné leur parrainage, selon le décompte de cette carte interactive. Une frilosité, qui peut se justifier par l'aspect public de cette signature, mais aussi par le désintérêt d'un certain nombre d'entre eux, comme Christian Chaplain, maire de Marnay, au sud de Poitiers : "On dit que c'est un acte démocratique, oui, mais c'est aussi encore compris comme un soutien, quoiqu'on en dise. Mon conseil municipal a des élus de tout bord, je veux éviter des problèmes inutiles, on en a déjà assez comme ça.  Donc, quand on nous demande de parrainer... L'Etat ne nous demande pas quand il nous impose des choses !"

Le premier, au hasard, ou proche des convictions

Une majorité de maires semblent partager cet avis, ce qui embête les autres, ceux qui ont donné leur parrainage. "J'ai envoyé une lettre à mes collègues autour de moi, pour les appeler à parrainer quelqu'un, quel qu'il soit, explique Bernard Chauvet, maire de Jazeneuil, au sud-ouest de Poitiers. Lui a signé pour Jean-Luc Mélenchon, sans adhérer à toutes ses idées. J'aurais pu parrainer quelqu'un d'autre, mais j'avais dit que je parrainerais le premier qui viendrait me voir, le choix de la facilité." 

Même théorie défendue par Eric Viaud, maire de La Bussière, tout près de l'Indre. Il a parrainé Eric Zemmour, mais pas par plein soutien, selon lui. Il craint un mécontentement général si certains candidats sont empêchés de se présenter. 

Lui a choisi une autre solution, Xavier Monnais, le maire de Thollet, dans le sud-est de la Vienne, il a décidé de parrainer le candidat qu'il soutient... personnellement. "Ce n'est pas très démocratique, je n'ai consulté personne, mais c'est mon nom qui est à côté du candidat. Donc j'ai signé pour Nicolas Dupont-Aignan. Parrainer quelqu'un qui a déjà un millier de soutiens, bon... Il faut que les plus petits puissent faire vivre leurs idées" estime l'élu.

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