Elections européennes : le député LREM Stéphane Travert
Le député LREM de la Manche et ancien ministre de l'agriculture Stéphane Travert estime que malgré cette deuxième position, la majorité présidentielle n'a pas à changer de cap. L'ancien ministre de l'agriculture était l'invité de France Bleu Cotentin ce lundi matin.

La liste du Rassemblement national de Marine Le Pen a remporté ce scrutin en devançant de 0,9 point la liste LREM-MoDem soutenue par le président Emmanuel Macron (23,31% contre 22,41%), selon les résultats définitifs.
Dans la Manche, la majorité présidentielle avec 23,61 % devance légèrement le Rassemblement national 23,30 %. Il n'y a que 570 voix d'écart entre les deux premiers.
Le député LREM de la circonscription de Coutances - Valognes Stéphane Travert était l'invité de France Bleu Cotentin ce lundi matin pour commenter le résultat de ces élections.
Marine Le Pen demande une dissolution de l'Assemblée Nationale après les résultats d'hier, qu'est-ce que vous lui répondez ?
Il ne faut confondre les choses. Nous étions hier sur une élection européenne. Certes nous aurions préféré être en tête et il faut toujours faire preuve d'une grande humilité, mais je remarque que le Front National fait deux points de moins par rapport aux européennes de 2014.
Emmanuel Macron visait clairement la première place. C'est donc une défaite pour la majorité présidentielle ?
Il faut toujours viser la première place mais ce résultat s'inscrit tout de même dans un contexte assez particulier parce qu'on vient de vivre six mois de crise importante et la majorité présidentielle avait été la cible des critiques de l'ensemble des listes. Je m’aperçois qu'il y a quand même une certaine solidité même si nous arrivons en deuxième position. Et puis la recomposition politique qui avait été entamée en 2017 avec l'élection d'Emmanuel Macron n'est pas un événement ponctuel et ça vient aujourd'hui le démontrer.
Le gouvernement doit-il changer de cap pour tenir compte des résultats de ces élections ?
Le gouvernement a pris des engagements après avoir écouter les françaises et les français qui s'étaient exprimés lors du Grand Débat. Aujourd'hui les scores de cette élection européenne le montrent bien, il y a une attente très forte de protection de notre environnement. Bien évidemment qu'il va falloir en tenir compte. Il va falloir aussi tenir compte du résultat de cette élection pour réussir à démontrer que nous devons avoir une construction européenne qui aille dans le sens de politiques beaucoup plus justes et solidaires, du progrès social que nous attendons tous pour cette Europe. Nous souhaitons incarner cette force centrale qui nous permettra de bâtir cette Europe de renaissance.
Vous semblez donc aujourd'hui vous tourner vers Europe Ecologie ?
Il faut se tourner vers ce que les gens demandent. Aujourd'hui il y a une expression très forte en faveur des politiques environnementales et le gouvernement n'a pas à rougir de ce qu'il a fait depuis deux ans. Ça veut dire qu'il faut continuer à se battre pour lutter contre le changement climatique et prendre cet intérêt de l'écologie dans l'ensemble de nos politiques publiques. Il faut donc travailler avec celles et ceux qui portent ces besoins et ces désirs.