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TEMOIN - Le Chef landais Didier Garbage raconte comment il a cuisiné pour Jacques Chirac à Shangaï
Le landais Didier Garbage se souvient très bien du 18 mai 1997. Ce jour-là, il a cuisiné un repas pour 500 personnes à Shangaï en Chine à l'occasion d'un déplacement officiel de Jacques Chirac, à l'époque président de la République.

France Bleu Gascogne : racontez-moi ce jour où on vous a demandé de cuisiner pour Jacques Chirac ?
Didier Garbage : J’étais en plein service. La serveuse me dit : « Chef c’est pour vous ». C’était Maitre Duvignac, il était à l’époque élu au conseil régional d'Aquitaine. Il m’a demandé : « Q_u’est-ce que tu fais le 18 mai ? Un repas de 500 personnes, ça t’intéresse ? C’est pour Jacques Chirac, c’est à Shangaï._ ». J’ai dit : « J_e te rappelle à 15h_». C’est parti comme ça.
La suite, ça a été beaucoup de travail j’imagine ?
Pendant trois semaines, avec le comité de promotion des produits d’Aquitaine, j’ai préparé une liste de produits à utiliser. Du grand vin de Bordeaux au jambon de Bayonne, et bien sûr il y avait du Tursan. J’ai élaboré un cocktail et un repas en essayant de mettre en valeur tous les produits locaux de notre région pour une grande soirée de 500 personnes à l’hôtel Mandarin à Shangaï.
Comment s’est passée la rencontre avec Jacques Chirac ?
Il était accompagné du maire de Shangaï. Moi, je le vois arriver dans l‘allée principale, ça crépite de partout, il y a des journalistes. C’est comme une marée humaine qui arrive sur vous. Et tout d’un coup, Jacques Chirac a dit : « Laissez passer le chef ». Les gardes du corps me font un passage. J’avais mon assiette avec du foie gras. Il me dit : « vous avez une boite de foie gras pour le maire de Shangaï ? » J’ai dit « non mais j’ai une bouteille d’Armagnac ». Il lui donne la bouteille. Ça a été l’image qui est passée sur toutes les télés. Elle a fait le tour du monde le soir
Il était comment Jacques Chirac ?
Très gentil. C’est quelqu’un de très affable et épicurien. C’est quelqu’un qui aime bien goûter, qui aime discuter. C’est Très facile de communiquer avec Jacques Chirac. C’est quelqu’un qui ne met pas la distance
J’imagine que c’était des conditions exceptionnelles pour un repas pareil !
J’avais une cuisine sur trois étages avec 50 cuisiniers pour envoyer le repas. On a même démoli une cloison car, pour faire un repas à la française, il fallait que tout le monde soient en table ronde de 10. La police chinoise voulait une table de 50, j’ai refusé donc ils se sont vexés. Ils ne sont pas venus au repas
Vous ne vous êtes pas fait gronder par Jacques Chirac ?
Non, moi je voulais respecter le protocole d’un repas à la française.
Si vous deviez garder un souvenir de Jacques Chirac, ce serait lequel ?
Le moment où il brandit la bouteille d’Armagnac pour la donner au maire de Shangaï. C’était un moment magique
En vrai, il était pareil qu’à la télé ?
Oui c’est quand même un personnage assez charismatique qui dégage de bonnes ondes. C’est quelqu’un qui dégage une bonhomie naturelle.
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