Trois députés de Dordogne recadrent le président du département sur la déviation de Beynac
Trois des quatre députés de Dordogne signent un communiqué commun pour dénoncer les propos du président du département. Ils estiment que Germinal Peiro déforme la position du gouvernement sur le chantier de la déviation de Beynac.
"Abus de langage", "déclarations outrancières et fausses", trois députés de Dordogne s'en prennent aux propos du président du département sur la déviation de Beynac.
Trois députés dénoncent "une situation ubuesque"
Jean-Pierre Cubertafon député Modem, Jacqueline Dubois et Philippe Chassaing, députés La République en Marche estiment que Germinal Peiro transforme la position du gouvernement. Les députés expliquent que le président du département "s'est targué du soutien officieux ou officiel du gouvernement et du président de la République", "à l'occasion de plusieurs récentes prises de parole, privées ou publiques".
La position de l'Etat ne peut être travestie à son profit, par celui qui en est et en demeurera responsable"
Dans un communiqué envoyé ce dimanche 17 janvier, ces députés rappellent que le gouvernement "a pris acte" de la décision de justice administrative de 2018 qui ordonne l'annulation du chantier et la remise en état du site. "Dans un Etat de droit, le gouvernement respecte les décisions de justice" écrivent les élus périgourdins.
Les trois députés périgourdins dénoncent une situation ubuesque où il faut cesser "de vouloir diviser et opposer les Périgourdins". La justice a donné un an au département, jusqu'en décembre 2020 pour démolir le chantier et remettre en état le site. Le département assure avoir engagé les procédures et démarré des études d'impact avant de démolir. Ces études ne sont pas nécessaires expliquent les opposants à la déviation, tout comme le préfet de la Dordogne, Frédéric Périssat.
Une liste en préparation pour les départementales
Les trois députés périgourdins dénoncent également dans cette lettre les propos de Germinal Peiro sur le financement de la fibre en Dordogne. Ils rappellent que les 45 millions d'euros sont donnés par l'Etat et ce pour notamment "pallier le retard pris par la collectivité".
Les élus annoncent qu'une liste est en préparation pour les élections départementales prévues cette année.