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Un élu de Frontignan visé par une plainte pour menace de mort

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Gérard Arnal délégué au tourisme et à la plaisance est accusé de menace de mort par un habitant de la commune. Ce dernier aurait été pris à partie le 17 novembre dernier lors d'une soirée en mairie. La plainte est sur le bureau du procureur de la République de Montpellier.

Un élu de dos ceint de son écharpe tricolore (photo d'illustration)
Un élu de dos ceint de son écharpe tricolore (photo d'illustration) © Maxppp -

Les prochaines élections municipales auront lieu dans  un an et demi, mais à Frontignan la campagne est déjà lancée. Un élu de la majorité, Gérard Arnal, délégué au tourisme et à la plaisance est accusé de menaces de mort par un habitant de la commune. Ce dernier, membre d'une association présidée par un opposant au maire, aurait été pris à partie le 17 novembre  dernier lors d'une soirée en mairie lors de laquelle était célébré le jumelage de Frontignan avec une ville du Maroc. Une plainte a été déposée, elle est sur le bureau du procureur de la République de Montpellier.

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"Je vais te planter".

Le soir de l'altercation, le photographe,  la trentaine est présent pour faire un reportage pour l'association "Citoyen, parlons-en!" dont il est membre. Il n'a pas d'accréditation mais il s'agit  d'un événement public, il a parfaitement le droit d'être là. Mais visiblement, sa présence dérange et l'élu Gérard Arnal  ne va pas tarder à le lui faire comprendre. Il s'approche à quelques centimètres du visage du reporter, lui plante le doigt dans le sternum et lui lâche :  "tu sais qui je suis, tu n'es pas conscient  de ce que je peux faire, je vais te planter". 

"Tout est faux" dit la mairie

A plusieurs reprises le photographe lui demande de se calmer, en vain. L'élu poursuit : "si je te revois,  je m'occupe de toi ". Le photographe  quitte la mairie. Examiné par un médecin,  il  aura un jour d'ITT (interruption temporaire de travail) mais surtout il est choqué, humilié . Dans une lettre adressée au maire socialiste de Frontignan (Pierre Bouldoire), il demande des excuses. Elles ne viendront pas. Du coté de la mairie, on minimise cette altercation.

On explique que plusieurs personnes présentent ce soir n'ont pas apprécié la façon de travailler du photographe, jugé un peu envahissant et on dément les menaces de mort. Un communiqué  précise que "plusieurs élus dont le maire  avaient clairement spécifiés au photographe  qu'ils ne souhaitaient pas être pris en photo". On  parle "d'accusations graves, de coup bas  portés par des adversaires politiques" . Il faut dire que le président de l'association  "Citoyens, parlons-en" envisage de se présenter aux prochaines municipales face au maire sortant. 

L'association en question prend t-elle un peu trop de place à Frontignan ? Elle communique beaucoup  et pas comme le souhaiterait la ville. Mais si tout est faux comme le dit la mairie, pourquoi ne pas porter plainte pour diffamation  et pour quelle raison  l'élu incriminé refuse  t-il de parler du sujet ? Officiellement "pour ne pas mettre d'huile sur le feu". 

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