VIDEO - Coronavirus : une dizaine de cas suspects chaque jour au CHU de Tours
Une dizaine de cas suspects sont suivis chaque jour au CHU de Tours par le professeur Louis Bernard, chef de service des maladies infectieuses et son équipe. A Tours, le choix a été fait de traiter les cas suspects en ambulatoire pour limiter tout risque dans les salles d'attente du CHU.
Quarante pays dans le Monde sont aujourd'hui touchés par cette épidémie, avec plus de 80 000 contaminations et 2761 morts selon l'Organisation Mondiale de la Santé. En France, le dernier bilan présenté par le ministère de la santé, mercredi soir 26 février, était de dix-huit cas recensés et deux personnes décédées.
En Indre-et-Loire, une dizaine de cas suspects sont signalés au CHU de Tours, dans le service des maladies infectieuses. Neuf lits standard et deux lits en réanimation sont prévus pour accueillir d'éventuels patients qui nécessiteraient un suivi hospitalier. Pour les autres, des prélèvements sont faits et envoyés à l'Institut Pasteur à Paris.
Des résultats en 24 à 48 heures
"Il n'est pas question de faire rentrer le virus au niveau de l'hôpital donc on dépiste les cas suspects, on en a une dizaine par jour, on fait des tests avec retour à la maison" explique le Professeur Louis Bernard. Le chef de service des Maladies infectieuses précise, "pour l’instant on n’a pas de cas grave mais on met surtout en place un circuit ambulatoire avec un résultat qu'on a en 24 à 48 heures pour l'instant".
Le choix de l'ambulatoire est pour le professeur Bernard le meilleur choix pour éviter toute contamination dans l'espace confiné des salles d'attente de l'hôpital. Il n'est pas question de faire rentrer le virus au niveau de l'hôpital donc on dépiste les cas suspects, on en a une dizaine par jour, on fait des tests avec retour à la maison.
Diminuer le taux de complication
Les mesures mises en place ont pour objectif de limiter la contamination explique le professeur Bernard, "les infections à coronavirus sont généralement bénignes sur les sujets sains, le risque est sur les personnes plus âgées et les personnes immunodéprimées donc plus on éloignera le virus de ces populations là, moins il y aura de risque et probablement qu'on devrait diminuer le taux de complication. C'est pour cela qu'on demande aux personnes revenant de zones de pandémie de rester à la maison, confinées, d'autant plus si il y a des symptômes évidemment, et si il y a des symptômes il faut contacter le 15" précise encore le chef du service des maladies infectieuses au CHRU de Tours.