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Visite de Jacqueline Gourault en Corse : "Déblocage de la question institutionnelle" ?

C'est en tout cas ce qu'affirment conjointement Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, après discussions avec Jacqueline Gourault.

Jacqueline Gourault, Ministre auprès du Ministre de l'Intérieur, en charge du dossier "Corse" entourée de G. Simeoni et J-G Talamoni, à la Collectivité de Corse.
Jacqueline Gourault, Ministre auprès du Ministre de l'Intérieur, en charge du dossier "Corse" entourée de G. Simeoni et J-G Talamoni, à la Collectivité de Corse. © Radio France - Jérôme Susini

Selon les Présidents de l’exécutif et de l'assemblée de Corse, il se pourrait que des négociations s'engagent avec le gouvernement concernant la question de la Corse dans la Constitution, le tout dans le cadre de la révision constitutionnelle prévue par le gouvernement.

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"Un déblocage" pour le moins inattendu. On imaginait plutôt une visite de préparation, de prise de contact. La "Madame Corse" du gouvernement Philippe est allée au-delà, selon l'autonomiste Gilles Simeoni :

"Une réussite politique, c'est d'avoir réussi à acter ensemble  la nécessité d'inscrire notre dialogue dans la perspective de la révision constitutionnelle générale qui est prévue. La question est claire, comment faire prendre compte nos revendications dans une révision constitutionnelle qui saura les satisfaire. Ce travail est désormais phasé, avec cette première prise de contact aujourd'hui avec Mme Gourault et le gouvernement, le 22 janvier avec un rendez-vous avec le Premier Ministre, mais également  avec le président du Sénat. Et je pense qu'à la fin de ce premier cycle de discussions de quelques semaines, le Président aura l'occasion d'exprimer sa vision sur les relations nouvelles entre la Corse et la République. 

Même son de cloche du côté du Président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni. 

Il faut voir la façon dont la Corse pourrait s'insérer dans cette révision constitutionnelle. Ce qui est d'ores et déjà acté, c'est qu'il y aura un travail s'agissant de la révision constitutionnelle, et de la façon de prendre en compte les demandes de la Corse dans le cadre de cette révision. Nous sommes clairement en présence d'un déblocage de la question constitutionnelle, ce n'est pas rien, c'est de bon augure. Il faut demeurer prudent, mais la première étape a été franchie de manière positive, nous le pensons.

Le Président de la République, Emmanuel Macron, et son gouvernement veulent en effet réviser la Constitution sur plusieurs sujets. La Corse en ferait partie. Reste à savoir dans quelle mesure y seront intégrées les revendications d'autonomie,  le statut de résident, de co-officialité de la langue corse ou encore de l'amnistie des prisonniers et recherchés dits "politiques".  Somme toute, on peut considérer qu'un nouveau chapitre vient de s'ouvrir sur la forme et sur le fond entre la Corse et Paris.

V. Bozzi "pas opposée de facto" à une autonomie plus élargie.

Les président des groupes d'opposition de l'Assemblée et le Préfet Bernard Schmelz.
Les président des groupes d'opposition de l'Assemblée et le Préfet Bernard Schmelz. © Radio France - Thibault Quilichini

Après ces premiers échanges, d'autres ont suivi, individuellement avec chacun des trois présidents des groupes d'opposition de l'Assemblée de Corse. Jean-Martin Mondoloni ("La Voie de l'avenir - A Strada di l'avvene", DVD), Valérie Bozzi ("Voir plus grand", App. LR), et Jean-Charles Orsucci (LREM) ont également rencontré Jacqueline Gourault, en préfecture de Corse. 

Suite aux déclarations des présidents nationalistes, Valérie Bozzi s'est dite "rassurée de la reprise du dialogue" entre les représentants de la Collectivité de Corse et le gouvernement. La candidate de droite soutenue par "Les Républicains" aux dernières élections territoriales fixe comme priorité la réussite de la nouvelle Collectivité de Corse, sans pour autant écarter l'idée d'une "autonomie plus élargie".

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Pour sa part, Jean-Charles Orsucci (LREM) dit ne pas être surpris par la teneur des échanges. Selon lui, Emmanuel Macron avait déjà entrouvert la porte lors de sa venue à Furiani, le 7 Avril 2017.

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Il y a trois jours, dans un entretien donné au journal "Le Parisien", Jean-Guy Talamoni avait dénoncé un revirement de position du chef de l'Etat, lorsque celui-ci indiquait que, si modification il y avait, elle se ferait dans le cadre de la Constitution.

Je crois qu'à l'heure actuelle ni le président de la République ni aucun membre de son gouvernement ne sont vraiment au courant de la question corse..." (Jean-Guy Talamoni, Le Parisien du 2 janvier 2018.)

Le président qui devrait se rendre en Corse le 18 février prochain, dans le cadre des commémorations des vingt ans de l'assassinat du Préfet Claude Erignac, à Ajaccio. 

Jacqueline Gourault a  ponctué sa matinée d'un déjeuner avec plusieurs patrons et syndicats. Un point presse est prévu pour le milieu de l'après-midi. En attendant, la Ministre auprès du Ministre de l'Intérieur a publié des tweets : 

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