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116 117 : dans l'Indre, un numéro pour les habitants qui n'ont pas de médecin traitant
Le Service d'accès aux soins (SAS 36), qui s'appuie sur la ligne téléphonique du 116 117, démarre ce mercredi 1er décembre. Il offre une solution aux Indriens qui n'ont pas de médecin généraliste, et entend désengorger les urgences, extrêmement sollicitées.

Dans l'Indre 12 à 15% des habitants n'ont pas de médecin généraliste. Pour faire face à cette situation et désengorger le Samu, l'INTERCPTS 36 et le centre hospitalier de Châteauroux lancent un nouveau dispositif expérimental : le Service d'accès aux soins (SAS 36), qui va permettre d'obtenir un rendez-vous avec un praticien sous 48 heures maximum. Pour cela, il faudra composer le 116 117.
Des rendez-vous avec d'autres médecins du département
Au bout du fil, vous aurez d'abord un assistant de régulation du 15, un "standardiste" du Samu, qui vous dirigera vers les urgences ou vers une opératrice, selon la gravité de votre cas. Le 116 117 permettra d'indiquer que vous souhaitez consulter un médecin généraliste.
L'opératrice prendra ensuite vos coordonnées et la raison de votre appel, avant de vous orienter vers un médecin au téléphone, un "régulateur". Juliette Wirth, ancienne secrétaire médicale du CH Châteauroux, est l'une des quatre opératrices formées pour le programme : "le médecin peut donner un simple conseil, transmettre des ordonnances à des pharmacies de proximité ou décider d'un rendez-vous de consultation en présentiel."
Dans ce cas, vous obtiendrez un rendez-vous avec un médecin "effecteur" du département, qui participe à l'expérimentation et aura libéré des créneaux pour cela. Pour l'instant, 10 médecins se sont portés volontaires pour être "régulateurs" en ligne, et chaque CPTS devrait ouvrir un créneau pour les consultations de patients non suivis. Le Conseil départemental a débloqué une enveloppe de 45.000 euros pour inciter les professionnels, déjà surchargés de patients, à participer à cette opération.
Un service réservé aux patients malades sans médecin traitant
Laurence Philippe est médecin généraliste à Châteauroux, secrétaire de l'INTERCPTS 36. Elle participe à la coordination du projet côté libéral, "comme on n'est pas sur une urgence vitale, on donne un rendez-vous soit le jour même, soit le lendemain."
Elle insiste sur le fait que le dispositif n'est ouvert qu'aux personne ne disposant pas de médecin traitant, où dont le médecin traitant est absent et non remplacé. Le 116 117 est joignable de 8h à 20h, tous les jours de semaine. "Après 20h et le week-end, le même système qu'auparavant reste en place. Les patients sont redirigés vers le centre 15, pour avoir un rendez-vous à la maison médicale de garde ou être orientés par un médecin régulateur" précise-t-elle.
80% des appels au Samu ne relèvent pas d'une urgence
L'objectif du 116 117 est de désengorger les urgences, déjà surchargées par la pandémie, et où les patients affluent quand il n'ont plus de médecin. Chérif Mansour est directeur médical du Samu-Centre 15, il coordonne la partie hospitalière du SAS 36. "Nous devons avoir entre 150 et 200 appels par 24 heures qui ne relèvent pas de la médecine d'urgence", constate-t-il. "Le nombre d'appels augmente en l'absence de médecins traitants sur le territoire, avec le vieillissement de la population et avec les difficultés de ruralité qui existent sur notre département."
L'expérimentation est menée dans 22 départements français. Elle dure jusqu'au 31 mars 2022 dans l'Indre. Si elle est concluante, c'est-à-dire s'il y a "ni trop peu, ni trop d'appels", elle sera pérennisée au-delà.