500 personnes manifestent à Die pour conserver la maternité
Habitants, élus et membres du collectif de défense de l'Hôpital de Die ont manifesté samedi pour demander le maintien de la maternité de la ville, l'une des plus petites de France, dont l'avenir est aujourd'hui très flou. En cas de fermeture, la maternité la plus proche est à plus d'une heure.

Avec 130 naissances chaque année, la maternité de Die est l'une des plus petites de France, et son avenir est très incertain. Le chef de service prend sa retraite dans quelques jours, et pour l'heure, il n'a toujours pas de remplaçant. Et pour cause, l'établissement a une autorisation de fonctionner jusqu'au 31 décembre 2017. Au-delà, c'est le flou. Une situation qui rebute les professionnels. Sans assurance concernant l'avenir de la maternité, pas de candidat. "Ce qu'on veut, c'est que Marisol Touraine tienne sa promesse, tout simplement," indique Philippe Leeuwenberg, président du collectif de défense de Die. "On souhaite qu'elle prolonge l'autorisation de fonctionnement de 5 ans, c'est la seule solution pour trouver un remplaçant. D'ailleurs on a trois professionnels qui sont prêts à s'engager si la prolongation est actée".

"On ne veut pas faire 1h de route pour aller accoucher à Valence"
Pour mettre la pression sur la ministre de la santé, le collectif organisait ce samedi une manifestation. Près de 500 personnes se sont ainsi mobilisés, devant le centre hospitaliers, pour demander le maintien de cette maternité, qui a vu naître une grande partie des habitants. "Je suis né ici il y a plus de 30 ans, ça me ferait trop mal au cœur si elle devait fermer," indique Rémy. "On ne veut pas faire 1h de route pour aller accoucher à Valence," assure Mélissa, enceinte de 7 mois.
Le cortège s'est ensuite dirigé vers la mairie, aux sons de tambours et de percussions. Une fois devant l'hôtel de ville, les élus et les membres du collectif ont pris la parole. "La ministre avait fait la promesse que s'il y avait des candidats, elle donnerait l'autorisation, on lui demande de tenir sa promesse", a martelé Philippe Leeuwenberg. "Je suis inquiet, tous les élus sont inquiets, mais je reste optimiste**,**" a affirmé le maire de la commune Gilbert Tremolet. "On a toujours su se mobiliser pour que cette maternité survive, elle sera encore là l'an prochain."

La pétition signée plus de 12.500 fois
Car oui, ça fait près de 30 ans que la maternité est en sursis, obtenant des autorisations de quelques mois à chaque fois. "On a toujours eu cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il est temps qu'on ait un peu de sérénité", réclame le maire. Après la manifestation, une délégation était reçue en sous-préfecture pour relayer ces inquiétudes et tenter d'obtenir des réponses aux interrogations. A ce jour, la pétition lancée par le collectif a été signée plus de 12.500 fois.

Durant toute la durée des campagnes pour l’élection présidentielle et les législatives, France Bleu a choisi de ne pas relayer de sondage sur son site internet. Fidèle à son image de proximité, France Bleu donne la parole au plus grand nombre au travers des reportages réalisés sur le terrain par les rédactions des 44 locales du réseau France Bleu.

À lire aussi :
- Drôme : la fermeture se profile pour la maternité de Die
- Maternité de Die : nouvelle mobilisation des défenseurs
- Pour sauver l'hôpital, les habitants du Diois partent à la recherche des 4.000 bébés de la maternité
- La maternité de Die va-t-elle fermer le 31 décembre prochain ?
- Die : "l'avenir de l'hôpital plus important que la maternité"