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53 chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital du Mans présentent leur démission administrative

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Dans une lettre adressée au ministre de la Santé François Braun, 53 chirurgiens et anesthésistes ont présenté, ce jeudi 2 mars, leur démission administrative de l'hôpital du Mans. Ils dénoncent la pénurie de médecins et les fermetures répétées de lits d'hôpitaux.

53 médecins, membres du collectif des chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital du Mans ont déposé leur démission administrative ce jeudi 2 mars pour alerter sur la situation de l'hôpital 53 médecins, membres du collectif des chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital du Mans ont déposé leur démission administrative ce jeudi 2 mars pour alerter sur la situation de l'hôpital
53 médecins, membres du collectif des chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital du Mans ont déposé leur démission administrative ce jeudi 2 mars pour alerter sur la situation de l'hôpital © Maxppp - OLIVIER BLIN

Ils restent "engagés" auprès de leurs patients, mais démissionnent de toutes leurs fonctions et responsabilités administratives. Voilà comment le collectif des chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital du Mans a choisi d’interpeller le ministre de la Santé François Braun, l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire, l’ensemble des députés et sénateurs de la Sarthe ainsi que le maire du Mans, Stéphane Le Foll, également président du Conseil de surveillance de l'hôpital.

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Le personnel paramédical sous pression

Le collectif de chirurgiens et anesthésistes démissionnaires explique avoir dû faire face en 2022 à un afflux de patients généré par les fermetures de services d’urgence en Sarthe et en Mayenne. Avec une moyenne de 80 interventions chirurgicales par jour, le Centre Hospitalier s’est vite retrouvé débordé. Le personnel paramédical a ainsi été soumis à une pression “intenable”, en charge de patients atteints de pathologies auxquelles ils n’avaient parfois pas été formés. Faute de personnel paramédical en nombre suffisant, la direction a été contrainte de condamner 60 lits de chirurgie conventionnelle sur 150.

110 opérations déprogrammées depuis janvier 2023

Le manque de personnel a conduit à déprogrammer des opérations chirurgicales du jour au lendemain. Il y a déjà eu 110 déprogrammations depuis le 9 janvier. Certaines concernent des patients atteints de cancer.

Faute de médecins paramédicaux, le collectif se prépare à réduire de moitié ses activités de chirurgie programmées. Il dénonce également les effets de la loi Rist , qui prévoit de mieux encadrer la rémunération des médecins qui travaillent en intérim à l'hôpital (certains sont accusés de pratiquer des tarifs exorbitants, notamment dans les moments de forte tension). Mais selon le collectif chirurgien démissionnaire, cette loi, qui ne s’appliquera pas aux cliniques privées, va un peu plus fragiliser l'hôpital public. Le collectif craint ainsi de devoir fermer la moitié des salles d’opération faute de pouvoir endormir les malades.

Une démission "administrative"

Au nom du serment d'Hippocrate, les médecins démissionnaires continueront à soigner les patients. En revanche, ils démissionnent de leur fonction administrative (chef de service, participation aux commissions d’organisation). Également destinataire de la lettre du collectif, Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe, a immédiatement écrit au ministre de la Santé François Braun pour lui rapporter les inquiétudes des médecins. Il dénonce à son tour “une situation qui engendre une perte de chances que nous ne pouvons accepter pour les Sarthois dont les opérations sont déprogrammées, qui ainsi ne bénéficient plus des garanties minimales que doit leur apporter un système de soins hospitalier."

Déjà en février 2020, 17 chefs de services avaient démissionné de l'hôpital du Mans pour des raisons similaires

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