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A Bastia, le blues des urgences

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Plus de 200 personnes se sont rassemblées, ce jeudi 26 septembre, à l'appel de l'intersyndicale CGT FO STC et du collectif inter-urgences, en grève à Bastia, en Corse, depuis le mois de juillet dernier.

Le départ de la manifestation du 26 septembre à Bastia
Le départ de la manifestation du 26 septembre à Bastia © Radio France - Alexandre Sanguinetti

Tous les participants à la manifestation pour la Santé de Bastia dénoncent l'état de délabrement de l'hôpital - et en particulier celui du service des urgences et du SAMU, entré à son tour en grève depuis une quinzaine de jours. 

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A ce stade, on peut parler d'indignité, dit une patiente de l'hôpital

Ce sont donc les conditions de travail des agents et surtout les conditions d'accueil des patients qui sont très dégradées au sein de l'établissement ; elles sont même qualifiées d'indignes par les grévistes et les quelques usagers qui ont, ce jeudi, rejoint la mobilisation : "je suis outrée de l'état des urgences - à ce stade on peut parler d'indignité - et je suis déçue qu'il n'y ait pas plus de gens présents", s'insurge Anastasia, simple patiente, "_nous sommes tous de potentiels hospitalisés__, après tout_".

Un des slogans de la manifestation Santé de ce jeudi à Bastia
Un des slogans de la manifestation Santé de ce jeudi à Bastia © Radio France - Alexandre Sanguinetti

Les personnels du collectif inter-urgences ne sont pas du tout apaisés par les récentes annonces d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé : "en gros, elle demande aux gens de ne plus venir à l'hôpital, pour l'ouverture de lits, ouais on verra", s'indigne Sabine Renaud, infirmière aux urgences de Bastia, "mais s'ils ne viennent plus à l'hôpital, les patients vont aller où ?", s'interroge-t-elle... "e_n plus c'est comme un dénigrement, une négation de nos compétences, on a aussi besoin de reconnaissance. toutes ces annonces sont trop floues, on est vraiment pas contents_", conclut l'infirmière en colère.

Un nouveau directeur à Bastia

L'hopital de Bastia a par ailleurs un nouveau directeur, qui a pris ses fonction, il y a une dizaine de jours. Jean-Mathieu Defour arrive de Saint Laurent du Maroni, en Guyanne et il reconnaît tout de même que "l'on atteint peut-être les limites de la T2A (tarification à l'activité), surtout dans une région insulaire. Nous devons essayer de limiter nos dépenses et améliorer nos recettes, en valorisant mieux notre activité par exemple", précise le directeur de Falcunaja qui veut prendre le temps de rencontrer les agents et prendre la mesure des dossiers avant d'aller plus loin dans sa réflexion.

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