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Aéroport de Dijon-Bourgogne : une référence pour l'aviation médicale

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L'aéroport, remis à flot par un nouveau gestionnaire en 2014, réalise la plupart de son bénéfice grâce aux voyages d'affaires. Mais c'est aussi un centre régional essentiel pour les vols dits "sanitaires", autrement dit les urgences médicales.

L'hélicoptère du SAMU 21 à l'aéroport de Dijon-Bourgogne L'hélicoptère du SAMU 21 à l'aéroport de Dijon-Bourgogne
L'hélicoptère du SAMU 21 à l'aéroport de Dijon-Bourgogne - DR

C'est l'une des activités qu'on ne soupçonnerait pas dans cet aéroport bien connu pour ses vols d'affaires, un peu moins pour ses activités médicales. Pourtant, c'est le seul aéroport de la région qui assure un service 24 heures sur 24, ce qui permet d'atterrir à toute heure du jour et de la nuit. Un service indispensable pour les urgences, divisées en deux catégories.

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Le SAMU et les transferts d'organes représentent 2 700 vols par an

D'un côté, il y a le SAMU, qui dispose d'un hélicoptère posté en permanence sur la base. "Il est stationné à l'entrée du tarmac, pour que les ambulances accèdent facilement", explique Mickaël Thoma, le gestionnaire de l'aéroport. L'hélicoptère réalise 2 500 interventions sur l'année. Et puis, il y a les 200 vols dits "sanitaires". Une petite partie, 10% d'entre eux, sont effectués pour des urgences sanitaires - "quand vous vous blessez et que vous avez besoin d'être rapatrié", explique Mickaël Thoma. Et 90% pour des transports d'organes en vue d'être transplantés.

"On est d'astreinte quelle que soit l'heure du jour et de la nuit. La cellule santé peut appeler à 1 heure du matin et nous sommes opérationnels à 2h30. Comme on est les seuls en Bourgogne-Franche-Comté à proposer cela, on accueille des vols pour le CHU de Dijon, mais aussi ceux de Chalon et de Besançon."

Une épreuve de contre-la-montre

Et lorsqu'un vol est annoncé, en particulier s'il s'agit d'un transfert d'organe, il faut agir vite. Une course contre-la-montre s'engage, car les organes doivent transiter le moins longtemps possible.

"Chaque seconde compte, on a donc réduit nos procédures a minima. C'est-à-dire, l'ouverture du terrain, la disponibilité du personnel, le plein de pétrole - car une fois que l'avion est arrivé, il doit repartir... On a réduit nos temps au maximum, sans rogner sur la sécurité pour autant, mais on ne peut pas faire mieux en l'état. C'est notre petite participation, disons qu'on est un petit maillon de la chaîne."

Parmi les délais incompressibles, l'opération la plus longue c'est l'inspection de la piste d'atterrissage, longue de plus de 2 kilomètres, anciennement propriété de la BA 102 qui a fermé il y a quelques années.

"En pleine nuit, on doit faire plusieurs aller-retours pour couvrir toute l'étendue de la piste. On prend une voiture, on roule doucement. On trouve toujours des choses à ramasser : cailloux, mais aussi cadavres de petits animaux, lapins, oiseaux..." Un travail fastidieux : "90% du temps, il n'y a rien à évacuer" mais nécessaire, explique le gestionnaire. "Ce sont des petits avions qui se posent quand même à 150/200 km/h. Ils ne peuvent pas heurter un obstacle, même petit, à cette vitesse-là en atterrissant.'

Un prélèvement peut durer cinq heures

L'aéroport veut encore développer ses services, concernant les transports d'organes notamment. Actuellement, l'équipage qui accompagne les médecins doit rester à l'aéroport, en attendant que le prélèvement d'organe soit réalisé, avant de repartir effectuer la transplantation. Le délai d'opération peut prendre cinq heures. L'aéroport va donc aménager un local de repos pour les personnels d'aviation, pour leur permettre de reprendre des forces avant de reprendre les airs. Cela ira de pair avec une réfection générale de l'aéroport, dont les travaux commenceront autour du mois d'octobre pour se terminer en mars.

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