Alerte rouge au pollen : une allergologue voit ses consultations doubler à Nîmes
Le risque allergique placé au niveau d'alerte rouge dans sept départements de l'Occitanie : le Gard est concerné. Les personnes sensibles se ruent chez le médecin pour éradiquer les quintes d'éternuement.
C'est la saison du pollen de cyprès. Le risque allergique est placé au niveau d'alerte rouge dans sept départements de l'Occitanie. Le Gard en fait partie alors qu'en Lozère l'alerte est à l'orange. Les températures printanières de ces derniers jours n'y sont pas pour rien : elles favorisent la dispersion du pollen dans l'air selon le Réseau National de Surveillance Agrobiologique (RNSA).
Dur dur pour les allergiques au pollen de cyprès
Lucie, une quadragénaire rencontrée dans les rues de Nîmes, n'en peut plus : "Je commence à avoir les yeux qui me démangent et j'éternue. Cela me réveille la nuit. C'est vraiment pénible, au bout d'un moment, je suis fatiguée."
Allergologue débordée
Dans le cabinet médical de l'allergologue Cécile Barrière à Nîmes, les patients défilent depuis trois semaines. "Il y a un pic de consultation pour les allergiques au pollen de cyprès. Le nombre de consultations a doublé comparé à une période normale."
L'allergologue nîmoise Cécile Barrière, a quelques conseils pratiques pour éviter les glaires et les quintes d'éternuements à destination des personnes les plus fragiles : aérer la maison le matin et le soir quand le pollen est moins important, éviter de sortir quand il y a beaucoup de vent, prendre une douche et laver ses cheveux après une balade ou du sport, ne pas étendre son linge à l'extérieur.
Les conseils d'une allergologue Nîmoise
Un médicament préventif à base d'extrait de pollen existe pour que votre corps se défende contre l'allergie. En cas de crise "votre médecin vous prescrira des comprimés, du sirop pour les enfants, du collyre pour les yeux." explique le Dr Barrière.
Le masque en guise de filtre
Cette année, il y en a un qui s'en sort mieux que les autres. Le fils de Mannel, 11 ans, n'a pas encore fait de crise. Sa mère attribue ça au pouvoir du masque : "Normalement, il a du mal à respirer, il tousse énormément, il a pas mal de glaires, mais cette année, comme il porte le masque à l'école où il y a beaucoup de cyprès, je pense que ça explique qu'il n'ait pas encore eu de crise."
Le masque contre le coronavirus : une barrière au pollen ?
Une hypothèse validée par le Dr Barrière : "les pollens qui sont des particules relativement grosses sont en bonne partie filtrées par le masque." L'allergologue précise que le masque ne supprime pas l'allergie mais il en diminue les symptômes.