Mayenne : le masque protège en partie des allergies au pollen grâce à son effet filtrant
Les yeux qui grattent, le nez bouché et même la gorge irritée : ce sont les symptômes d'une allergie au pollen. 30% des adultes en souffrent . Mais cette année, le masque - porté presque toute la journée - pourrait réduire les risques d'allergies.
Le masque chirurgical est un allié précieux pour lutter contre le coronavirus... mais aussi contre les allergies au pollen. En cette saison printanière, nombreux sont ceux qui en ressentent des symptômes. En Mayenne, le risque d'allergie aux graminées est de 3 sur 5, selon la carte de vigilance des pollens établie par le Réseau National de Surveillance aérobiologique, datant du 23 avril 2021.
Le masque, c'est une barrière entre le pollen et nous. - Candice, allergique au pollen
Chaque année, 30% des adultes et 20% des enfants en France souffrent d'allergies liées aux différentes sortes de pollen (graminées, bouleau, chêne,...). Candice, 16 ans, prend un traitement depuis des années. Mais elle a tout de même remarqué que le masque a un effet positif sur ses allergies, car il empêche en partie que les pollens pénètrent les voies respiratoires. "Avec le masque, c'est beaucoup mieux", souffle-t-elle.
Bruno Dubégny, allergologue à Mayenne et à Laval, confirme l'utilité du masque dans ce type d'allergie car "il filtre les virus comme les pollens" mais nuance : "Le masque ne fait peut être pas tout, mais a des effets bénéfiques."
Moins de consultations pour des allergies aux pollens
Par rapport à la même période l'an dernier, moins de personnes sont venues consulter pour un motif d'allergie aux pollens. Bruno Dubégny, explique que cette tendance est liée à la météo : "cette année, le froid a considérablement réduit la pollinisation des arbres et donc, on a eu moins de gens malades avec les pollens."
Le pire va arriver dans les semaines, voire les jours à venir. - Bruno Dubégny, allergologue à Laval et à Mayenne
Si certaines personnes allergiques n'ont pas encore ressenti de symptômes, c'est parce que le pic de pollinisation n'a pas encore été atteint : "le pic de pollinisation devrait arriver s'il fait beau dans les prochains jours". En effet, la pollinisation dépend beaucoup de la météo. Si le printemps est pluvieux, alors le risque d'allergie aux pollens est bien moins important que si le printemps est chaud et ensoleillé.
Pour l'instant, le risque d'allergie aux pollens est évalué comme moyen par le Réseau National de Surveillance aérobiologique. Mais dans le département voisin du Maine-et-Loire (49), le risque est évalué comme élevé.