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Antennes-relais : un Grenoblois tire la sonnette d'alarme
C'est le cri d'alarme d'un grenoblois, exposé à de fortes doses d'ondes electro-magnétiques car son appartement est situé à seulement 35 mètres de deux puissantes antennes-relais. Ce scientifique de 47 ans, dont la santé se dégradait, a dû investir 6000 euros dans son logement pour se protéger

Il y a 5 ans, Marco Congedo achète un appartement au 7e étage d'un immeuble du quartier Championnet, au centre-ville de Grenoble, sans prêter attention aux 2 antennes-relais qui donnent directement chez lui, au niveau de son balcon, avec vue sur la Bastille. Il faut dire qu'elles sont dissimulées derrière de fausses cheminées et se fondent assez bien dans le décor. Il y en a 3 autres un peu plus loin.
Les problèmes de santé se multiplient
Mais au fil des années, sa santé se dégrade. Problèmes cardiaques, ophtalmologiques, acouphènes, insomnies, stress. Les médecins ne comprennent pas ce qu'il a. Pour eux, tout va bien. Jusqu’à ce que Marco, lui, fasse le rapprochement avec la téléphonie mobile.
Scientifique de profession, il décide alors d'acheter un appareil pour mesurer la puissance des ondes-électromagnétiques chez lui et ce qu'il découvre est effarant. "Ce sont des mesures 1000 à 500 000 fois supérieures à ce que l'on constate dans les rues de Grenoble. Dans mon labo, sur le campus, j'ai 1 micro-watt par mètres carrés. Chez moi, cela monte à 500 mille micro-watts !"
L'ANFR est venue faire des mesures
Et devant nous, il pointe son appareil de mesure vers la fenêtre. En soulevant les rideaux de protection, un cri strident nous vrille les oreilles. "Vous entendez ? Quand je rabats le rideau, le son est plus faible !"
Comme la loi de 2015 le lui permet, il demande alors, en juin dernier, à l'Agence Nationale des Fréquences de venir faire des mesures, pour avoir des chiffres officiels et certifiés, indiscutables.
6000 euros pour protéger son appartement des ondes
En attendant le rapport de l'ANFR, il a dépensé 6000 euros de sa poche, pour se protéger de ce rayonnement néfaste, en protégeant son logement avec du matériel isolant. "La peinture, graphite et carbone, c'est 200 euros le pot. On badigeonne les murs avec et ensuite, il faut repeindre dessus. Les rideaux, c'est cher aussi, il faut ensuite les ajuster aux fenêtres..."
Marco Congedo dit que depuis qu'il a fait ces travaux, il va un peu mieux, il dort mieux, se sent moins agité. Il a réduit ses médicaments pour le cœur. "Je ne suis pas électro-sensible. Mais j'aurais pu le devenir si je n'avais pas protéger mon appartement. Mais je ne peux pas en profiter. Le balcon qui donne sur la montagne m'est interdit. Il est trop exposé."
Aider les autres
Aujourd'hui, il se bat pour lui mais aussi pour les autres. "Qu'ils regardent sur le site antennesmobiles.fr . Il y a peut être des antennes-relais trop proches de chez eux ! Je suis scientifique, j'ai beaucoup lu, je peux donner des conseils, gratuitement, aux habitants qui se sentent mal et ne savent pas pourquoi."
Une adresse mail pour le contacter
Marco Congedo sait que cela va prendre de longs mois avant que les opérateurs ne réduisent la puissances des antennes. En attendant, il veut aider les personnes qui, comme lui, sont exposées à de trop fortes doses d'ondes électromagnétiques. Il a créé une adresse mail pour qu'on puisse le contacter. mesuresem.grenoble@gmail.com
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